Repéré dans Le minimalisme de Christian Rosset et Jochen Gerner :
Ils racontent comment Alphonse Allais en son temps voit le monochrome comme une source de bons gags :
- Il expose une toile toute blanche en 1883 qu’il nomme « Première communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige. »
- Il réitère avec « Récolte de la tomate par des cardinaux apoplectiques au bord de la Mer Rouge », en rouge, l’année suivante.
Avec Érik Satie et Arthur Rimbaud, « il est un précurseur, un annonciateur de la modernité » [1].
Le reste du bouquin parle de gens qui ont voulu traiter le minimalisme sérieusement (Klein et Malévitch évidemment, et plein d’autres). Bref, bouquin très intéressant mais ce n’est pas de ça que je veux parler.
Je pense à John Byrne, qui :
- fait une séquence toute noire après un effondrement dans [référence manquante, j’ai oublié],
- fait une séquence toute blanche avec juste le tracé des cases et les onomatopées dans Alpha Flight
- fait quelques pages sans case du tout, dans She-Hulk — elle tambourine derrière la page et finit par la déchirer.
J’aime bien quand on questionne avec du méta en rigolant plutôt qu’en théorisant – c’est mon côté enfantin.
(En vérité on ne raconte pas « sans dessin » puisque l’onomatopée et la bulle sont des représentations graphiques.)