Vendredi lecture, 25 janvier 2019

Premier livre lu sur une liseuse, ça se fête. (Et en plus j’ai mis dans la même phrase trois mots avec la même racine étymologique, c’est classe. Répétitif mais classe.)

Agence B, épisode 1 : Le miroir noir, par Neil Jomunsi

Dans un passé pas si lointain, les éditions Walrus réinventaient le plaisir du roman pulp, le truc de gare qu’on lit pour s’amuser, sans enjeu d’aucune sorte du genre à nous faire changer d’avis avant la fin.

Or donc Neil Jomunsi quant à lui trouvait marrant de faire s’affronter Jésus et Hitler, sans compter Cthulhu, les yétis (oui, « les », faut pas chercher, faut lire). Et là, quelques dix ans après tout ça, John J. Christ et son équipe retournent chasser le malfaisant surnaturel. Et j’ai tout dit en disant que je pense que l’auteur trouvait ça marrant, et moi avec lui. Jésus qui papote avec la fille de Lucifer tandis qu’à l’arrière-plan un Hitler ressuscité est assistant bibliothécaire pour Lovecraft, si ça n’est pas assez joyeusement foutraque pour vous, passez votre chemin ! C’est un cran en-dessous du chef d’œuvre Jésus contre Hitler mais ne boudons pas le plaisir pour autant.

Walrus c’est fini, mais ses lecteurs savourent encore.

Note liminaire : première lecture de e-book (ça veut dire « livre numérique » en albionais). Ça se passe plutôt bien.

Wanted, par Mark Millar et JG Jones

Gros fun, quelques très bonnes trouvailles dans les dialogues. Un poil trop de violence « défoulante » à mon goût, ça m’est toujours un peu pénible (comme dans Nemesis). Pas forcément un bouquin que je garderai quand je referai du tri dans la bibliothèque, mais un bon moment. L’adaptation cinéma est tellement éloignée que je préfère la BD (pourtant je suis bon public habituellement).

Saga, tome 1, par Brian K. Vaughan et Fiona Staples

Je guignais ce truc depuis un bon moment, je tournais autour, pas sûr d’avoir envie de m’embarquer dans un récit au long cours (Brian K. Vaughan a travaillé sur Lost, ça rend méfiant), mais bon, la dessinatrice (Fiona Staples) a du talent aussi, alors j’ai tenté le tome 1. Bien m’en a pris : c’est bien écrit, c’est intelligent, plein d’espèces extra-terrestres épatantes, le dessin est splendide (y a-t-il un truc qu’elle ne sache pas dessiner ?), les dialogues font mouche. Wow.

The Cerebus Cover Art Treasury, par Dave Sim et Gerhard

L’intégrale des 300 couvertures de Cerebus, commentée par Dave Sim et Gerhard. Un bonheur pur et simple. C’est d’autant plus intéressant que ça raconte en filigrane le passage d’avant à après l’informatique pour tous et l’appropriation des outils de dessin numériques.

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