Science-fiction récente : romans

On croirait que je ne lis que des trucs de Wikipédia au vu de mes derniers articles mais pas du tout.

Il m’arrive de lire de la science-fiction, entre autres trucs. En fait non : c’est un de mes genres favoris, sinon mon favori, et Joachim listait il y a un moment des œuvres de SF un peu plus récentes (moins de trente ans) que la majorité des trucs qu’on voit généralement : l’âge d’or (même si je n’aime pas trop ce terme) de la SF, c’est entre les années 50 et 80.

Me promettant d’ajouter ma pierre au joli édifice qu’il lançait, j’ai noté dans un coin d’écrire un article. Quatre ans plus tard, une broutille.

Becky Chambers, le cycle des Voyageurs

La grande, grande découverte pour moi de ces dernières années, Becky Chambers fait à peu près le contraire de toute la SF que je connaissais : on prend le temps de vivre, on aime par défaut les gens et on essaie de les comprendre, on ne passe pas son temps à vouloir se battre avec les aliens ou entre humain⋅es.

Elle aborde aussi les questions de genre (très fluidement), imagine des mœurs extraterrestres très différentes des nôtres, les sentiments d’une intelligence artificielle et le parallèle technique avec notre cerveau : à quel moment peut-on dire qu’on est vivant ?

Mais toutes ces questions ne sont jamais posées frontalement, ça serait rébarbatif si c’était le cas. Non, avec Becky Chambers, on contemple, on aime, on sourit.

J’ai adoré la série des Voyageurs, un des rares trucs que j’aie lus deux fois de suite à un an d’intervalle.

Il paraît qu’on appelle ça « la science-fiction féministe » et qu’on daterait le démarrage de ce courant d’Ursula Le Guin. Je suppose que c’est la meilleure façon de dire que c’est le contraire d’une SF viriliste. Quelle que soit l’appellation, j’adore.

Mary Robinette Kowal, Vers les étoiles

Je viens de découvrir cette autrice grâce à un de ces hasards familiers : dans une gare, livre oublié, je dérive vers la librairie proche, et dans le rayon des poches de SF je trouve Vers les étoiles — et c’est très, très bien.

Vu du point de vue d’une femme, pilote d’avion, mathématicienne et physicienne, cette uchronie se passe dans les années 50-60, est épatante et se dévore. Elle remet bien en perspective le sexisme et le racisme de cette époque (qui n’a pas tant évolué, d’ailleurs). Et vraiment, c’est très très bien.

Stéphane Desienne, Exil

Alors ça, c’est une autre claque récente. Stéphane Desienne fait un feuilleton où dans un futur de catastrophe climatique (une fiction quoi) les riches ont abandonné la terre ferme et vivent sur des genres de bateaux géants. L’un de ces bateaux accoste près d’un village en Alaska et va venir bouleverser toute la petite vie qui essayait tant bien que mal de se maintenir.

C’est très malin, plein de bonnes choses (tiens là encore un personnage central féminin), et là encore ça se dévore. Le mieux est de commencer par le tome 1 (malin comme un singe !). Et comme qui dirait qu’on n’est absolument pas préparé aux rafales de coups de théâtre.

Et puis si vous pensez que les volumes d’Exil sont trop gros, vous pouvez commencer par Zoulag, c’est très chouette et tout à fait dans la même veine de dévorable, mais avec des zombies (donc ça fait deux fois dévorable d’une certaine manière). Et moi j’aime bien les zombies. J’ai lu les deux premières parties dans l’édition Walrus, je vais bientôt lire le reste, je le sens.

Olivier Saraja : Dino Hunter

Olivier Saraja a écrit plusieurs trucs que j’ai lus, le plus amusant pour moi a été Dino Hunter, dans la lignée des Jurassic Park, qui se lit d’une traite — des dinosaures et des aliens, le plaisir est complet.

Attends non, le plus amusant pour moi c’est Zombie Kebab, l’histoire d’un patient zéro d’une épidémie zombie, très marrant à lire. Et moi j’aime bien les zombies.

Ou non, attends… bon allez, égalité.

Je me dois aussi de citer Séculaires. C’est un genre de fun bizarre (faute d’un meilleur terme) avec des vampires, un pacte qu’ils auraient signé pour ne pas amoindrir le cheptel (nous), une station orbitale reliée à la Terre par un ascenseur spatial (j’ai beaucoup aimé, depuis le temps qu’on le théorise !), un dictateur vampire et des idées farfelues (au bar : du sang !, pour se soigner : du sang !). Un mix improbable entre SF et roman de vampire, avec des immortels de tous les âges, de l’amour de la baston. Encore des femmes fortes à égalité avec des hommes, tiens !

Commentaires

Qui êtes-vous ?
Votre message

Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)