En passant devant ma pile de désherbage j’avise un livre que je crois avoir depuis peu. Je regarde la date : 2006.
Dix-sept ans passés en un souffle. Le temps file et court et ne laisse aucun répit. Prendre le plus de plaisir tant qu’on est en vie.
À la faveur de la lecture d’un roman je retrouve le « de conserve » dont j’avais toujours pensé que c’était un gag [1] ou un problème de formulation de « de concert » (un peu comme chez moi on disait « dans l’temps » pour « d’antan »).
Hé bien pas du tout. Quand on se concerte on agit de concert, quand on marche d’un même pas on avance de conserve.
Le plus drôle au final c’est que le wiktionaire mentionne en passant qu’ils sont synonymes !
L’autre jour j’ai pris un autostoppeur. Le gars venait de Bavière, il était compagnon (si tu es très vieille-vieux, tu dois te rappeler de Ardéchois Cœur Fidèle, série française des années 70 à peu près aussi palpitante que L’homme du Picardie [2]). Compagnon forgeron et charpentier.
Et il était très sympa, avec sa tenue traditionnelle à laquelle les compagnons accrochent des colifichets au fil de leur périple, son bâton de marche sculpté qu’on luia jalousé et son allemand aux « r » roulés.
Au final on a fait cent bornes dans la même voiture, dans un sabir de français (très peu), d’allemand (langue lacunaire dans mon cas, j’ai arrêté en 1987) et d’anglais. C’était rigolo.