Je viens de commencer The Constant Gardener de John Le Carré. J’avais adoré L’homme qui venait du froid, brilant récit d’espionnage qui a dynamité en son époque la façon de raconter des histoires et le sempiternel « eux/nous » des romans d’espionnage occidentaux, où le bloc de l’Est regroupait tous les méchants, et l’Ouest jouait la bande des chevaliers blancs.
Donc, trouvant par surprise dans une solderie The Constant Gardener, je l’achète. Jusque-là, rien que de très banal.
Et là, je découvre que c’est écrit petit, très petit. Pour la première fois de ma vie j’ai besoin de mes lunettes de vieux pour pouvoir lire un livre sans effort. Me reviennent alors en mémoire les réflexions d’Antoine, d’Emmanuel, d’Éric [1] : l’intérêt de la liseuse, c’est de pouvoir adapter la taille et la forme de la police à tes yeux.
Hé bien je le note. C’est la première fois qu’un livre me force à penser « tiens, une liseuse, ce serait peut-être mieux » plutôt que de défendre dur comme fer le papier.
Cela dit, je ne suis pas sûr que j’aurais trouvé mon bouquin à 1 ou deux Euros. Mais voilà, il y a un début à tout.