Geluck qui fait des statues
Après avoir vu quelques photos en pied chez Delphine, j’ai cliqué sur le lien (oui parce que je suis comme ça moi : je clique sur les liens).
Prenez un infatigable Geluck, flanquez-le de « son frère en sculpture » François Deboucq, associez-y le maître-fondeur Jo Van Geert et donnez-leur deux ans. Vous avez là l’équipe qui s’est mis en tête de produire vingt Chats en bronze de deux mètres de haut et d’une tonne chacun. Au fil des pages, le lecteur entrera en immersion dans le cerveau d’un artiste qui maîtrise son sujet, depuis l’idée qui germe, et découvrira le modelage de la terre glaise, l’apparition d’un Chat géant, le coulage du bronze à 1200°, l’assemblage des pièces détachées et, enfin, la mise sur socle de la sculpture ciselée et patinée.
Ça donne envie.
Jean Échenoz, encore et toujours
Le style de l’auteur a fini par balayer toutes mes réticences. Ce n’est pas tant l’histoire qui m’a plu, mais le ton avec lequel elle est narrée ; la désinvolture, l’ironie, l’humour omniprésent et une écriture particulièrement ciselée. J’ai aimé la façon qu’a eu l’auteur de raconter, sa façon de décrire, de nous faire voyager, le subtil détachement qui émerge de ses lignes lorsqu’il prend du recul sur ses personnages. Certaines phrases sont des bijoux de raffinement, et l’atmosphère générale est des plus réjouissantes.
Mille fois oui. C’est très bien dit.