Les mots qui claquent
Les contenus, c’est une des choses les plus difficiles à cerner, comme on le voit tous les ans à Paris Web : toute la technologie, tout le design, sont au service des contenus, et pourtant ils restent une notion fuyante pour le commun des mortels. En gros, on peut très facilement tomber dans une de ces catégories :
- chiant [1]
- à côté de la plaque
Choisis ton camp, camarade !
Un très bon article sur le sujet chez A list Apart : Words that Zing.
Pourquoi je n’achèterai pas d’iPad
Cory Doctorow est une personnalité reconnue qui écrit (beaucoup) sur beaucoup de sujets, dont une bonne partie de sujets technophiles.
Pourtant il n’est pas emballé par l’iPad. Je dois dire quant à moi que je suis fasciné par la beauté de l’objet et l’ergonomie importée de l’iPhone (feuilleter un album photo sur un iPad, c’est tout simplement chouette). Mais je n’aime pas l’idée de ne pas pouvoir faire simplement des choses qui font ma vie de tous les jours.
Tenez, par exemple, même si l’on part du principe que faire des sites web n’est pas l’activité du plus grand nombre, que dire en revanche du mail ? Or qui dit mail dit clavier. Et le clavier de l’iPad, non, vraiment non. Il existe même (tenez-vous bien [2]) des extensions à brancher dans un coin de l’iPad pour fournir de l’USB — donc rebrancher un clavier. Mais cette idée même est un peu ridicule, et à contre-sens de ce que se veut l’iPad.
Revenons à Cory Doctorow : il oppose un certain nombre d’arguments contre l’iPad qui sont difficilement réfutables : infantilisation des utilisateurs (même si... comme le souligne Kozlika, ça peut ouvrir l’informatique à de nouveaux utilisateurs), marchandisation des contenus et verticalisation des moyens de diffusion, balkanisation des plateformes (une pensée pour AOL qui croyait enfermer le réseau dans une expérience utilisateur propriétaire).
Que dire ? Ah oui : pas d’iPad pour moi, merci. Technophile mais pas à ce point.
... et puisque nous parlons d’iQuelquechose
Je vous invite à lire un gros coup de gueule de Peter-Paul Koch contre l’obsession des développeurs web à vouloir faire des sites pour les iPhones. Des statistiques des OS smartphones que personne ne regarde jamais :
OS | Parts de marché |
---|---|
Symbian | 45% |
Blackberry | 20% |
iPhone | 15% |
Autres (y.c. Android) | 20% |
Autrement dit, vouloir faire des sites pour l’iPhone relève de l’aveuglement par rapport au reste du marché.
Turn off the fucking reality distortion field.
Autrement dit [3], éteignez cette saloperie de champ de distorsion de la réalité. En français on dit œillères.