Je suis revenu dans une maison qui n’est plus la mienne depuis de très longues années, mais que je connais tellement bien que je peux m’y promener les yeux fermés. C’est rassurant quand on a presque toujours à l’esprit le spectre d’une possible cécité.
Pour une fois j’y suis sans ma better half, je retrouve cette soif de ne pas dormir, sentiment de voler quelques minutes qui se transforment en heures à la vie qui va trop vite. Je me pose et je lis, je rattrape mon retard, la faute à un mois de décembre très occupé par mon encore fraîche nouvelle vie professionnelle.
Je me réjouis pour lui du dernier voyage (pour l’instant ?) de Karl. Encore une fois me reviennent ses mots, que je cite trop souvent :
Le temps n’est pas une question, ce n’est pas une vraie question. Chacun de nous dans notre quotidien trouve le temps de faire des choses, nous plaçons des priorités sur chacune de nos tâches et de nos désirs de réalisations.
Je regarde la liste des fils RSS que je n’ai pas lus, j’en marque comme définitivement lus, que je ne rattraperai jamais. Je m’apprête à le faire des articles de Grosse Fatigue, mais lui non plus, je ne peux que difficilement ne pas le lire. Alors je cède, on a le temps.
Et encore une fois une perle me tombe sous les yeux, malgré-c’est-certain-une-amertume-que-l’auteur-ne-cache-pas-mais-il-t’emmerde-tu-n’es-pas-obligé-de-le-lire.
Dans mon panthéon des femmes de ma vie, elle est sur l’une des marches, mais de dos, sur le départ.
Je le colle sur Seenthis pour prêcher à des convertis (enfin je crois), puis me rappelle à moi-même le peu de confiance que j’ai envers les plate-formes en tous genres. Mygale mon amour (et si tu as moins de vingt ans, lis un peu de l’histoire du web). Alors donc pour la postérité je le colle aussi ici.
Je me sens riche des gens que je lis.
Et dans deux jours je pars vers une maison que je n’aime pas, faire un réveillon avec des gens que j’aime bien, merci. Sans même une connexion internet, dites donc.
Mais c’est bon pour le sevrage. Et le sevrage est nécessaire, ne serait-ce que quelques jours.
Bonnes fêtes et ne cassez rien. Avec les enfants on va faire des rallyes-photo rien que pour nous.
Je caresse à nouveau l’idée de fermer les commentaires ici. En partie pour contrer les spams, mais aussi parce que curieusement je me sens par moments moins libre d’écrire en me disant que vous avez, juste en-dessous, la possibilité de me répondre. C’est bête et paradoxal, non ? À développer à l’occasion.