Lire Philippe Labro, Jean Echenoz, Annie Ernaux, ou, quand on a la chance de pouvoir lire en anglais dans le texte, David Lodge, Salman Rushdie, Kazuo Ishiguro, Terry Pratchett, c’est apprendre ce qu’au fond on savait déjà, se voir démontrer de façon éclatante que la langue peut être un instrument de musique.
Un jour où je discute avec un pote, musicien amateur, je dis que je ne supporterais pas la corvée de prendre une guitare tous les jours. Oui, me répond-il, mais justement, ce n’est pas une corvée, c’est au contraire un plaisir quotidien.
En écrivant quand je m’en laisse le loisir, je comprends : après tout, voilà plus de vingt ans que je fais mes gammes d’écriture.