Nicolas cite un article de David de 2022 :
Lorsque je partage des photos du Japon ou des vidéos de la forêt canadienne, à qui est-ce que je donne envie et quel va être l’impact de cette envie sur une action future — potentiellement néfaste à un environnement dont j’aspire à la préservation ? Qui suis-je pour donner des leçons d’exotisme après en avoir tant bénéficié ? Rédemption mal placée.
À quoi Nicolas répondait :
Est-il judicieux de mettre en avant mon séjour en Islande d’il y a quelques années, séjour où j’avais loué une grosse voiture qui pollue bien pour faire le tour de l’île ?
Je doute de refaire ce type de voyage aujourd’hui, et je ne sais pas s’il faut le mettre en avant.
Pour avoir moi aussi un jour posé des limites à ma vie dans un but d’écologie, je me retrouve dans ces réflexions. J’ai été très climaticide faute de savoir, pendant longtemps. J’ai vu la Chine, Hawaii, l’Islande. Entre autres. J’ai aussi, pour le boulot ou l’amour, pris l’avion peut-être une centaine de fois dans ma vie [1].
Cependant, contrairement à David ou Nicolas, je me dis que puisque les gens ont eu la chance de voir ça, autant qu’elles le partagent [2]. Ou, plus largement : je me régale des vues du monde entier que partagent les personnes qui y sont allées, que ce soient les photos de David ou de Karl (évidemment), que de Véro quand elle avait encore un blog [3] ; et plus généralement les photos qui sont relayées ici et là de gens de tous les bouts du monde. Le simple fait de les voir me réjouit l’œil et me donne une raison de plus de ne pas vouloir y aller voir moi-même : merci à toustes pour le partage.