Voilà, c’est le dernier jour de ma trente-septième année. Demain j’aurai trente sept-ans, déjà.
Tout va bien, pas de déprime à l’horizon.
Alors quoi ? Alors j’ai le sentiment bizarre de paraître enfin mon âge, comme on le voit sur cette photo de Fabien :
J’ai le sentiment bizarre autant qu’étrange, même, d’être toujours un gamin, bruyant et écervelé, et d’être devenu sans m’en rendre compte un presque-quadragénaire.
Le ventre point discrètement depuis quelques années déjà, les cheveux blancs ne se cachent plus, les rides sont installées, et (signe imparable de mon âge) Stéphanie m’a dit hier « tu n’as plus vingt ans ». Quand c’est chez vous que le message apparaît, il n’y a plus de doute, vous n’avez plus vingt ans !
Rassurez-vous, tout va bien, je le disais : j’ai à manger, je suis au chaud, j’ai une maison où il fait bon vivre dans une famille de fous comme on les aime — et que j’aime. J’ai le bonheur que j’ai appris à saisir.
Il y a bien pire. Ailleurs, on pleure les morts du 17 décembre. Ailleurs, on essaie de rester digne malgré le froid et la bêtise.
En guise de cadeau d’anniversaire, faites de ma part un don à qui vous voulez, il y a le choix.