En faisant ma veille technique du matin, j’ai eu envie d’ajouter à ma liste d’envies-cadeaux sur Amazon un livre que je ne veux pas acheter aujourd’hui même mais garder dans un coin de ma cervelle parce qu’il a l’air vraiment intéressant.
Je clique donc sur le petit bouton « ajouter à mes envies cadeaux » et là je découvre qu’au milieu de tous les éléments qui veulent attirer mon attention (autrement dit l’interface habituelle d’Amazon), je n’ai presque pas vu qu’on me signalait que l’action est accomplie [1].
C’est assez typique de la correction de dernière minute, et j’entends d’ici la discussion entre designers et marketeurs :
— Tu l’as mis en rouge, le message ?
— Oui, sinon on ne le voyait pas, c’est de la bonne pratique d’ergonomie.
— Ah oui mais je ne le vois toujours pas, pour ma part.
— Ah mais on peut rajouter un picto, c’est de la bonne pratique aussi.
— Oui mais c’est encore un peu discret.
— On pourrait ajouter « Message important » en gras devant, non ?
— Bonne idée, on va faire ça.
Je suis de plus en plus persuadé que ce genre de correction est une béquille a posteriori pour s’accomoder d’un design défectueux. Je ne blâme pas les gens d’Amazon, qui dans l’ensemble font un boulot très bon (un jour j’aimerais bien prendre le temps de vous expliquer plus longuement mon point de vue), mais là c’est raté : mon hypothèse, c’est que pour des questions de cohérence de typographie, le texte de confirmation d’action est aussi petit que les informations qui le précèdent.
Ou quand le graphisme l’emporte sur le design, preuve que ce ne sont pas des synonymes, comme le démontre si élégamment Adam Greenfield quand il parle du Singe Baigneur.