Je vous ai déjà parlé de Pep, dont l’écriture ravit mon cerveau autant que le chocolat mes papilles.
En 2016, partageant le raisonnement qui l’avait amené au nouveau design de son site web, il disait :
[…] j’ai compris que j’avais avant tout besoin de faire, avant d’avoir besoin de tout faire bien. Oui, je vous laisse relire la phrase précédente. Il y a peut-être des histoires de lâcher-prise, d’apprentissage par l’erreur, de forgeron devant forger encore et encore ou d’une multitude d’autres explications dans tout ça.
Rigueur, discipline et bonnes pratiques m’apporteront toujours la satisfaction d’un travail bien fait. Mais trop souvent elles m’empêchent de gouter le plaisir primaire de simplement faire.
Oui, alors oui voilà. Tout pareil que le monsieur.
La nouvelle mouture du site que vous êtes en train de consulter doit s’accompagner d’une refonte des squelettes (ça veut dire templates, en Spip). Cette dernière est commencée depuis au mois trois ans, et stagne lamentablement depuis un an. Lamentable.
J’en viens à regretter les pages HTML qu’on faisait sauvagement en 1995, et ce « d’abord on publie parce qu’on est impatient de partager, et pour le reste on verra plus tard ».
C’est d’autant plus compliqué, question nœuds dans la tête, que je ne manque jamais d’expliquer aux gens que le RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité) porte en son nom même l’idée qu’on ne peut pas faire dans la perfection sans tout un cheminement. En schématisant :
- Faire (ça OK).
- Faire mieux (ça c’est quand on a de la chance avec les projets).
- Faire encore mieux (ça c’est quand on croit au Père Noël mais c’est bien d’y croire, on a parfois de bonnes surprises).
Sans compter que, comme là aussi je le répète à l’envi, pour faire un truc parfait, il faudrait un temps infini et des ressources infinies.
J’ai tout bien fait comme un chef de projet qui veut tout bien faire : tout est listé sous forme de micro-tâches, chacune ne devant pas représenter un gros travail. Il suffirait de s’y poser tous les soirs pendant quelques semaines et le tour est joué !
Je vous dirais bien que je vais livrer sous peu la version 8 de mes squelettes, mais j’ai définitivement passé l’âge des bonnes résolutions intenables. Et puis j’ai des bêtises à dire au comptoir du café du coin, des traits de ma personne à apprivoiser encore, des sourires à faire apparaître sur les visages si je peux. Alors bon, qui se soucie de mon petit site web à part moi qui le refais périodiquement comme un retraité met des bateaux dans des bouteilles ?