J’ai déjà dit que bonne année et tout ça. Cette année est une des rares où je vais prendre une résolution, parce qu’on sait tous que les résolutions ne se tiennent jamais (ou alors il faut être un surhomme).
Je m’amusais sur Mastodon avec le mot-clé du jour, #RaconteMoiUnMensonge, et je disais « Je suis un perfectionniste ». Et c’est profondément vrai, qu’on perçoit souvent les gens d’une manière alors qu’ils sont tout autres [1]. En l’occurrence, dans mon cas, j’entends de temps en temps des gens émettre une opinion sur moi qui est bien meilleure que ce que je sais de mon essence [2].
Case in point, comme on dit chez les perfides albionais : le perfectionnisme.
Ces derniers temps je me suis (enfin) rendu compte que je ne menais pas grand-chose à son terme. Je jette des trucs, ça reste des brouillons, jamais finis, qui emplissent des armoires sur Github [3] ou ailleurs [4]. Je butine, je papillonne, je trempe un pied ici et là [5] comme un empirique sans fond [6], sans spécialité, sans expertise. Ça fait bien illusion à n’en pas douter.
Le seul truc auquel j’ai su me tenir, c’est l’écriture semi-régulière dans ces pages. Maigre accomplissement. Oh, c’est toujours chouette de pouvoir dire « je blogge [7] depuis vingt ans, et encore, c’est mon troisième site, j’ai commencé avant celui-ci » – mais sur le fond ça nous fait une belle jambe. C’est un peu l’équivalent moderne du gars qui est resté le plus grand nombre d’années sur le banc sous le platane de la place de l’église.
Or donc, adoncques et toutes ces sortes de choses, 2018 c’est l’année où je vais faire des extensions pour des navigateurs ; j’ai une ou deux petites idées qui me gratouillent, et ma collaboration avec Gaël me donne envie de jouer encore plus. Voilà bien un endroit où je n’ai pas encore encombré de mon bruit les étagères bien rangées par les autres.
Paf, résolution. Fermez le ban.