Tiens j’ai beaucoup aimé cette formule :
Il y a dans la sensualité une sorte d’allégresse cosmique.
Les éboueurs et les facteurs et les pompiers ont commencé fin octobre à défiler à la maison pour nous vendre des calendriers. Je veux bien, un peu de tradition, de sympathie, des étrennes, tout ça, oui bon.
Mais moi, si je vais voir mon patron pour demander la prime semestrielle trois mois avant, me la donnera-t-il ?
On sent qu’ils se tirent la bourre sur l’air de premier arrivé, premier servi. Et curieusement ça me donne une furieuse envie de ne pas donner. En octobre, je n’avais pas de monnaie, non, non.
Je propose donc qu’ils reviennent en décembre, on verra bien s’ils le font.
« Comment tu vois ? » et « comment tu entends ? » sont deux questions qu’on me pose de temps en temps. Sophie explique sa propre perception du son, et je n’en suis pas loin, l’image du filtre Photoshop de netteté est tout à fait bonne.
Je vais finir par y répondre, un jour, peut-être.
On en apprend tous les jours, y compris sur soi-même : je me découvre de plus en plus souvent incapable de patience et de travail sur le long terme. Par exemple je m’échine quitte à ne pas dormir pendant quelques semaines sur un projet, puis je passe à un autre (n’attendez pas de livre avant longtemps – mais vous n’attendiez pas, donc tout va bien).
La fatigue s’impose de temps en temps, et pendant quelques mois je mets tout au ralenti avant de repartir. Ce début d’hiver ne fait pas exception.
Tout ça sans inquiétude, il suffit de savoir que ce n’est pas dramatique, c’est simplement cyclique : il faut faire chaque chose en son temps.
À titre personnel je commence à me lasser de Spip. Je continue pourtant à croire à ce que fait Nursit, je viens encore hier soir de faire un backup de tout le site d’Openweb pour permettre à Emmanuel de travailler en local, c’est génial (et je ne dis pas ça parce que je suis partie prenante) [1]. J’aime bien plein de gens de la communauté, mais voilà. C’est trop confus encore pour vous dire pourquoi.
C’est lié en partie à ce que je viens de dire (Spip), mais j’ai encore mis dans mon escarcelle trop de projets-de-projets. Si vous êtes en discussion avec moi sur des projets , attendez-vous à ce que je vous dise que finalement, non. Je ne peux pas être partout, malgré toute mon envie.
Périodiquement je me recentre sur ma petite tribu, parce qu’elle a besoin de moi et moi besoin d’elle.
Et puis aussi j’aimerais parler de mon premier contact avec une personne atteinte d’Alzheimer, prendre et publier des photos, dessiner plus, faire des jeux de rôles. Écrire, encore et toujours.
Chaque chose en son temps, et ce qui ne sera pas fait, c’est que ce n’était pas aussi pressant ou important que ça.
Ah et puis aujourd’hui, vers 18h, mon fils aura six ans.