Lu chez Karl, Son mouvement :
La main et la démarche intellectuelle ont le souvenir trempé de mon père. Lorsque je prends un crayon et que je réalise un croquis pour bricoler, ce petit mouvement de stylo avant de dessiner, la façon de déposer les traits sur la feuille et d’y ajouter les côtes, oui, tout cela inconsciemment je connais la provenance.
C’est une des petites choses de l’existence qui me fascinent : d’un côté on nous dit qu’avant 40 ans on a le visage qu’on nous a fait, et qu’après 40 ans on a le visage qu’on s’est forgé ; de l’autre au quotidien je me surprends à avoir de plus en plus souvent recours à des postures, des mimiques, des gestes et des expressions de mes parents.
Inconsciemment, la nostalgie affective des parents s’immiscerait donc ?