À Paris Web 2006 nous avons eu la chance d’avoir de grands orateurs, et comme j’étais un tout petit peu occupé, ou préoccupé, ou monté sur ressorts (les présents seront plus précis que moi à ce sujet !), je n’ai même pas écouté ce qui s’y disait.
Je rattrape donc mon retard ces temps-ci, et je viens avec plaisir d’écouter Laurent Denis. Ci-dessous une retranscription d’une toute petite partie de son intervention.
Est-ce que rendre mon site accessible va consister à apporter à chaque utilisateur une réponse ? Est-ce que je vais optimiser mon site pour les utilisateurs handicapés visuels ? Est-ce que je vais optimiser mon site pour les utilisateurs handicapés moteurs ? Est-ce que je vais l’optimiser pour ceci ou pour cela ?
Je suis désolé, mais il restera toujours quelqu’un pour venir vous dire
Moi, vous n’avez pas optimisé pour moi. Vous ne m’avez pas anticipé. Je ne suis pas forcément anticipable.L’accessibilité ne peut pas être une somme de réponses à des handicaps.
[...]
La Web Accessibility Initiative donne comme définition de l’accessibilité : mettre le web et ses services à la disposition de tous les individus, quels que soient leurs matériels ou logiciels, infrastructures réseau, langue maternelle, culture, localisation géographique, aptitudes physiques ou mentales.
Nous sommes nombreux à avoir abordé l’accessibilité par le handicap visuel, parce que c’était celui qui bénéficiait le plus spectaculairement ou qui souffrait le plus dramatiquement de la conception de site respectivement accessible ou pas.
Je travaille en ce moment sur des projets qui sont très inaccessibles aux handicaps visuels si on n’y fait rien, c’est donc encore là-dessus que se concentre une partie importante de mes journées (Flex et Flash).
Pour autant, le plus important reste de ne pas oublier de se répéter tous les jours cette simple petite phrase : L’accessibilité ne peut pas être une somme de réponses à des handicaps.
Merci Laurent.