En ce moment je lis des annonces d’emploi, je rencontre des gens, des RH qui me font refaire mon CV, qui me disent qu’il n’est pas très valorisant et m’apprennent à me mettre en valeur…
Le plus gros de mon activité est de m’asseoir et de regarder l’écran de mon ordinateur, de faire défiler des pages et des pages d’annonces, d’écrire des mails… Tiens finalement ce n’est pas si différent de ce qu’on fait quand on travaille…
Je lis beaucoup, en particulier les blogs des copains que j’avais négligés.
Dimanche Stéphanie écrivait ça :
Il y a des moments comme maintenant où “tout est possible”. C’est un peu grisant, cette liberté de l’indépendant. Effrayant, aussi. Y a-t-il encore un marché pour mes compétences ? Serai-je capable de me positionner comme il faut, pour faire des choses qui me correspondent, et dont les gens ont besoin ? L’année à venir sera-t-elle en continuité avec les dernières (blogs, médias sociaux, consulting, formation…) ou bien en rupture totale ? Si je m’autorise à tout remettre en question, quelles portes pourraient s’ouvrir ?
Je fais en creux un bilan du même ordre. Cependant je n’ai pas pensé aux portes qui s’ouvrent, même si je regarde autour de mon champ de compétences, autant « au bord » de ce que je sais faire que plus loin, là où je pourrais vouloir aller.
Une RH m’aide à définir ce que je sais faire et ce que je veux faire (la vieille recette du « dans 5 ans, dans 10 ans » qui vaut ce qu’elle vaut).
Je me sens inemployable. Matthias me disait il y a quelques jours que si je suis inemployable, alors tout le monde l’est. C’est gentil mais mes compétences se sont rouillées, je ne suis ni chef de projet ni plus véritablement expert [1], et j’ai été encadrant d’une équipe si facile à encadrer que je ne peux pas prétendre être bon dans ce domaine non plus.
Je vous passe les détails des offres que je regarde. Mon âge, mon niveau de rémunération, correspondent à des postes dont la majorité n’est pas sexy. J’ai mangé mon pain blanc.
On va décider de croire que les portes sont ouvertes.
Mise à jour du 22 novembre : On me dit par d’autres chemins que j’exagère dans cet article. Alors oui, rationnellement je sais que j’ai des compétences (évangélisation, très bon relationnel, anglais courant, etc.) mais mon ressenti quand j’écrivais cet article était sans doute lié à la tristesse épidermique qui plombait tout mon entourage (et une bonne partie de la France métropolitaine) après le 13 novembre. La tristesse s’insinue en tout.