Un petit bilan annuel

Comme beaucoup de gens, deux ans de confinement ont remis quelques pendules à l’heure pour moi en 2022. Je m’étais dit que je ne dirais rien le 31 décembre, et puis l’animal est bavard.

Cette année je suis sorti de ma torpeur et de mon isolement, réalisant après tout ça que je n’avais aucune connaissance à moins d’une demie-heure de voiture ; j’ai donc essayé de retrouver le vrai monde à proximité, en adhérant à un club de théâtre — et c’est cool. Sauf apprendre par cœur, c’est moins cool ça. Il me reste encore du travail.

Quant aux enfants, ils rigolent en me demandant pourquoi je n’ai pas fait ça dix ans plus tôt. Ils trouvent que ça me va bien de faire le guignol en public.

D’ailleurs, puisque je parle d’eux : j’ai vu mes enfants faire des bonds de géants sur le chemin de l’émancipation. Ils commencent à tenir leur place autour de la table quand il s’agit de prendre la parole au milieu des adultes, et ça c’est bien épatant.

J’ai rencontré une personne qui n’a pas fait la paix avec la vie malgré des apparences contraires, et ça n’a pas été facile. Cependant ça m’a permis de faire du chemin sur ce que je veux ou pas (ou plus) dans l’existence. Attention, je ne dis surtout pas que c’est de sa faute. Il n’y a pas de faute, il y a des méprises et des questions à se poser. Je dois apprendre encore.

« Faire la paix avec la vie », j’aime bien cette expression. C’est aussi mettre en accord ses pensées et ses actes. Dans le dernier trimestre je me suis appliqué à moi-même ce précepte, avec plus ou moins de bonheur [1], mais en tout cas j’apprends. Et tant qu’on apprend c’est qu’on est en vie.

J’ai fait mon deuxième réveillon de Noël tout seul de ma vie, et ça va très bien, merci. On est très loin de la caricature d’un vieux sketch de Muriel Robin, je ne suis ni asocial ni aigri.

J’ai vu le plus beau mariage de ma vie, un truc de princesse [2], et c’était bien chouette.

Ah et puis j’ai presque adopté un deuxième chat — en tout cas je l’héberge pour un long moment — en tout cas (bis) c’est le deal, et il cherche une maison et il s’entend tellement bien avec le mien que je crois que l’affaire est faite.

Enfin, j’ai changé de boulot le premier juin, et ça se passe bien. Et pourtant quitter professionnellement le Web, ce n’était pas rien vu comme il est constitutif de ce que je suis devenu pendant ces… 25 dernières années.

Bon, hé bien voilà. C’est déjà pas mal.

J’oubliais : c’est aussi l’année où j’aurai le plus dormi de toute ma vie d’adulte, peut-être (12 heures par jour toutes les vacances de Noël). La faute à de multiples facteurs impossibles à démêler, alors ne démêlons pas.

Lisant par ailleurs le pensum que sont pour certains les vœux de bonne année, je me dis que ces vœux ne sont pas tant à prendre au sens littéral, mais qu’ils sont un tout petit moment dans l’année où on souhaite du bien à ses proches et moins proches, et il faut bien dire qu’on ne le fait pas assez souvent [3]. Alors si vous le voulez bien, je vous souhaite des bonnes choses : au moins, un toit sur la tête, de l’amour, du bonheur durable !

Notes

[1Le mot est osé mais je ne peux pas vous en raconter plus,ça ne servirait à rien et puis c’est privé.

[2Oui parfois je ne crains pas les clichés.

[3Je découvre Fred Rogers, forcément, ça marque un peu !

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