Sursaut

Une analyse du matin sur Libération :

Après avoir regretté que son parti n’ait pas eu des « scores plus hauts », la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, a, elle aussi, appelé à « travailler à la fusion des listes de gauche et des écologistes au second tour ». En Ile-de-France où la numéro un écologiste est elle-même tête de liste, le PS, arrivé troisième, mise sur cette alliance pour tenter de battre la droite. Pour EE-LV comme pour le Front de gauche, qui ont dû faire les frais du vote utile, les résultats ne sont pas bons.

Le « vote utile, » mascarade qui permet aux pouvoirs déjà en place quels qu’ils soient (hier le RPR, aujourd’hui le PS) de tenir. « Voter utile » est une novlangue triste. Ce qui est utile c’est ce qui sert, ce qui sert c’est ce qui est bon. Ce qui est bon, c’est, par exemple, davantage de politique sociale et d’écologie.

Je vous renvoie aux réflexions de Patrice Lamothe qui analyse en 15 phrases l’état politique de notre pays bien mieux que la plupart des médias.

« Le sursaut démocratique n’a pas eu lieu »

C’est là que s’aveuglent les médias et les politiques. Le sursaut démocratique a bien eu lieu, et c’est ça qui rend cette élection encore plus triste. Personne n’a forcé ces gens à voter pour l’extrême-droite. Ils sont pour un certain nombre convaincus, et les autres votent simplement contre « l’establishment, » « le système. »

Comme dit Sacrip’Anne, le plus douloureux c’est de ne même pas être surpris.

Ce à quoi nos concitoyens vont devoir être attentifs, c’est que leur vote « contre » est tout de même un vote pour les Le Pen. On dirait une lapalissade mais je ne suis pas sûr qu’on prenne toute la mesure du vote. Le vote n’est pas un outil pour râler (pour ça il y a les manifestations quand on vous laisse les faire), c’est un outil pour gouverner.

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