Avec cinq ans de retard je viens de lire le billet où François raconte comment il a révélé au monde son homosexualité, et c’est un choc à plus d’un titre.
Parmi toutes les notes de François, je retiens celle-ci :
J’avais mis plus de dix ans à comprendre que je n’avais pas de problème, que je n’étais pas le problème. Si mes parents, et n’importe qui d’autre en l’occurrence, n’acceptaient pas mon homosexualité, c’était leur problème ! Et ce problème avait un nom, l’homophobie.
Vous et moi connaissons de loin (ou imaginons) la difficulté liée à la représentation sociale de soi en tant qu’être normalisé, et donc hétérosexuel, et nous imaginons tous que ça ne doit pas être amusant tous les jours de sortir de la norme.
Mais je sais maintenant (par procuration) que c’est bien pire que ce que nous autres hétérosexuels « installés » pouvons imaginer.
En particulier, nous sommes peut-être la première génération en Occident, celle de l’après-68, à avoir appris que le bonheur vaut mieux que la soi-disant moralité de notre église, instance fondatrice de la plupart des traits de notre société, même si cette dernière s’en défend et prétend à la laïcité neutre.
Le jour où une pétition est relancée pour instituer le mariage homosexuel au lieu de la farce qu’est le PACS, je signe.