Stéphanie redécouvre en ce moment que charité bien ordonnée commence par soi-même :
I am trying to focus more on me and less on always being there for others above all. The realisation that my urge to help others first and foremost is something I need to learn to channel is becoming more and more acute.
Traduction rapide :
J’essaie de me concentrer davantage sur moi et moins sur la nécessité d’être toujours là pour les autres avant tout. Je réalise de plus en plus vivement que je dois apprendre à canaliser mon besoin d’aider les autres à tout prix.
J’ai déjà vécu des transitions de ce genre, et j’ai appris au passage quelques leçons, que je me propose de partager avec vous :
- Il y a des moments où il est contre-productif de vouloir aider les autres quand on va mal. En cas de crise (crise de santé, crise morale, voire simplement fatigue extrême) on ajoute à la crise en voulant s’excentrer.
- D’une façon générale, les gens ne vous en voudront pas si vous les aidez moins. S’ils sont compréhensifs c’est qu’ils sont gentils et intelligents. Ceux qui vous en voudront sont ceux qui auraient pu finir par vous être nocifs (voire qui l’étaient déjà mais vous vouliez croire le contraire). Ça fait du tri, plus ou moins malgré vous. Et ce n’est pas négligeable non plus !
- On ne peut aider les gens que si on va bien, ou en tout cas si on a la force de s’extraire de ce qui ne va pas chez soi. Recharger ses batteries est devenu un maître-mot pour moi.
- Les cycles égocentré vers excentré / excentré vers égocentré sont assez longs. Dans mon cas il y a plusieurs années à passer dans chaque sens pour que la balance bouge (en ce moment je suis encore dans l’égocentré, par exemple).
Dernière leçon : vous aidez aussi les gens sans vous en rendre compte. Je m’interroge souvent sur le rôle de mon bloggage sans intérêt, et de temps en temps un petit message m’informe que j’ai, au choix, diverti, éduqué, amusé, aidé quelqu’un sans le savoir. Se faire plaisir à soi (par exemple en publiant sur son propre site comme un gros égoïste) a parfois des ramifications insoupçonnées.