Sans contrainte, donc sans le faire tous les jours, j’essaie de noter Un bonheur par jour. J’en ai donc noté logiquement une vingtaine en deux mois, dont certains sont à moi et je fais ce que je veux alors tu ne les auras pas.
Pourquoi jouer à ça ? Hé bien d’abord pour éviter le blues : il suffit de relire des bonnes choses qui sont arrivées pour réactiver le bonheur, tout comme sourire pour soi en arrivant au travail nous le rend plus agréable (j’ai essayé, de temps en temps, quand je pouvais). Et puis aussi pour donner, si l’on peut, autre chose sur le réseau que les contenus anxiogènes, souvent passéistes, encore plus souvent déprimants.
Sans date, sans précisions, sans te dire, cher lecteur, chère lectrice, quand c’est arrivé, à part que c’était en janvier et février.
Le froid sec et mordant qui crie à mes joues que je suis vivant.
Enfin ! Déboucher mon stylo-plume ! [1]
Le parfum du curry qui mijote, le champagne des copains, la bonne année, les sourires.
La sieste monumentale, de onze heures du matin à trois heures de l’après-midi.
Les enfants qui découvrent l’aligot. On parle de Ridley Scott, d’intelligence artificielle.
Prendre une enveloppe, y mettre deux paperasses, se dire qu’on a fait ce qu’il fallait faire.
L’odeur des pommes de terre qui cuisent à la cocotte minute. Le magret en tranches. Les compliments des enfants.
Pommes de terre vapeur, steak cuit à sec avec de l’échalote. Un peu de fromage blanc en faisselle, de la ciboulette. Les bonnes choses simples.
Refaire le monde autour d’un verre de vin. Finir par trois centilitres de rhum cubain.
Travailler un soir, préparer une présentation. Et se sentir bien, bizarrement.
Des félicitations pour mon travail. Je mesure maintenant mon temps, j’en avais assez de cette impression de ne rien faire (fausse impression).
Hozier ou le blues joyeux. Et en plus son album est enregistré entre Wicklow et Dublin !
Teriyaki de saumon. Les enfants font des « Mmmh » et des « Délicieux » !
Un saké doux pour l’apéritif, un autre plus sec pour les Saint-Jacques. Le temps de se parler, de mettre le monde un peu en ordre, et puis rire une dernière fois et à dans six mois.
(Tiens, je parle beaucoup des plaisir de la chère, on dirait.)