Voilà, je rentre chez moi, encore dans le nuage de Paris Web 2006. Je sors mon portable dans le train, pour capturer ce moment qui va forcément s’évaporer dans quelques heures. Toutes les bonnes choses ont une fin, c’est ce qui les rend précieuses. Je suis juste en train de me calmer, deux heures après voir embrassé les derniers résistants au café du coin, et je me promets pour la énième fois de parler moins, de donner le micro, de ne plus faire de blagues qui n’ont aucun rapport avec le schmilblick (et pour la énième fois je sais que je ne sais pas tenir ces promesses).
C’est marrant tous ces gens qui disent « bravo », ou, plus fort encore, « bravo Stéphane ». Je ne vous cache pas que c’est excessivement bon pour le moral, non non, je ne vous le cache pas. Mais ceux qui sont venus me le dire oublient une chose : tout ça n’a pu se faire que parce qu’eux tous ont cru que ça pouvait exister.
Je pense surtout aux orateurs évidemment — et là, oui, je reconnais que je suis une groupie... j’ai eu un plaisir immense à vous voir tous. Vous êtes la raison de mon implication (et je sais que c’est la même chose pour mes camarades), vous qui croyez que nous avons du mérite d’organiser un tel événement. Comment croyez-vous que j’ai compris l’importance de ce dont nous avons parlé pendant deux jours ? Hé bien mais en le lisant chez vous tous !
Et puis si ce public est venu, ce n’est pas de notre mérite, si ? C’est pour les orateurs, et c’est à eux que je dis bravo, même si je n’ai presque rien entendu, forcément.
Enfin, et surtout, je veux remettre ici les noms de mes camarades, parce que l’organisation de ce genre de festivité, ce n’est pas Stéphane, c’est Stéphane et Éric (qui a fourni le plus de travail de nous tous et qui est un as pour les listes de tâches à faire) et Adrien (qui est le régisseur de l’extrême) et Olivier (qui est un pilier, et pas que de bar !), et puis ces derniers jours Sandrine (ah oui, une mention particulière pour Sandrine, messieurs-dames : elle ne travaille même pas dans notre domaine) et Fabien et Julien —et Thibaut qui s’y est cassé le dos.
Merci à eux, qui m’ont choyé alors que j’avais une entorse (ne porte pas ça, attends, ne fais pas d’effort
), et qui ont tout fait pendant deux jours : le volume de travail qu’il faut pour découper, plier, empaqueter, distribuer tous ces badges, réachalander le bar, courir dans la salle pour donner des micros, tout enregistrer et s’astreindre à tout contrôler. Eux ont tout fait tandis que je faisais le clown sur la scène. Pendant que vous et moi discutions en table ronde, ils remballaient toutes les fournitures, tous les packs de ceci et de celà, tous les cartons de matériel, et faisaient disparaître toute trace de notre passage dans le hall, et dieu sait que ça pesait du poids.
Paris Web, c’est quatre personnes et plus de 5000 mails
, disais-je en introduction pour dire en passant que c’est un travail de longue haleine et pour dissiper les doutes qui pourraient subsister sur le sérieux de nos motivations (ou pour faire référence à la couverture d’Astérix et Cléopâtre, je ne sais pas). Non, Paris Web c’est quinze orateurs, 150 personnes qui ont fait le voyage, et sans doute autant qui auraient aimé le faire, et puis quelques petits gars (qui ne savaient pas ce qui les attendait) qui voulaient voir dans la même salle les premiers avec les seconds.
Je ne le dirai jamais assez, alors j’arrête là, mais merci à tous.