Ce matin un brouillard givrant rendait les voitures blanches et blêmes. Je me réjouis de marcher, de ne pas conduire.
Février c’est vraiment l’hiver en région parisienne. Il faisait -4°C quand je suis revenu de déposer Fiston à l’école.
En rentrant, il fait 14 dans mon bureau.
La maison japonaise est froide. Elle n’a pas d’isolation, juste une enveloppe légère. Elle respire. L’hiver est le temps de l’optimisation. On évite les pièces où on ne vit pas. On confine les espaces. On prend un bain chaud avant de se coucher et on ne chauffe que la pièce où l’on se trouve au moment où l’on y est.
On n’est pas à ce point-là, mais je n’ai jamais installé le chauffage des combles. Vu le peu de temps qu’on y passe, l’hiver venu, ce n’est pas très grave.
Quelques feuilles des bosquets du fond du jardin sont blanches. On dirait la menthe confite que Jérémie m’a fait goûter il y a quelques mois. Du souvenir diffus d’une sensation sucrée de fraîcheur au froid d’hiver, il n’y a qu’un pas.