Dans Les gens pressés, Emmanuel dit :
Il s’agit de pratiquer le petit exercice suivant : marcher derrière soi. Impossible et absurde me diras-tu ! Pas si sûr. Il permet de se rendre compte à quel point l’on marche souvent devant soi – l’esprit toujours dans le futur immédiat, la colonne vertébrale légèrement inclinée vers l’avant – et rarement au milieu ou derrière soi, dans l’instant présent finalement.
Je n’avais pas cette expression-là mais finalement c’est ce que je m’efforce de faire assez souvent. Il n’y a pas mort d’homme parce qu’on rate un métro tandis que le deuxième est deux minutes plus tard.
(Un « commentaire à la Karl D. » comme dit Emmanuel.)