Machine qui rêve (Spirou tome 46), Tome et Janry

Tome et Janry ont radicalement changé leur approche de la série. L’humour a disparu pour laisser place à un pseudo-réalisme sombre et intriguant.

© Tome et Janry

Tome et Janry ont radicalement changé leur approche de la série. L’humour a disparu pour laisser place à un pseudo-réalisme sombre et intriguant.

Pour autant, on retrouve les mêmes personnages, mais outre l’apparence, leur comportement a changé : Spirou et Fantasio s’envoient des vannes gentilles, Spip n’est guère plus qu’un animal de compagnie (un lapin nain sorti de sa cage, quoi —et dont je regrette les remarques railleuses), Seccotine veut qu’on l’appelle Sophie (le surnom l’agace).

Il paraît que Tome et Janry ont dit "c’est ça ou rien", autrement dit, soit ils faisaient ce qu’ils voulaient, soit ils quittaient la série. Ils avaient déjà apporté leur touche personnelle à l’édifice, comme avant eux Franquin et Fournier avaient assorti la série à leur temps (et à leurs goûts). Tome et Janry, joyeux iconoclastes, tout en restant dans un ton humoristique, se sont attaqués au racisme, ils ont joué avec les poncifs et les lieux communs (cf. Spirou à New York ou Spirou à Moscou) pour en tirer toute la substantifique moelle comique (bon, je sais, mais je n’ai pas pu m’empêcher ; c’est joli, "substantifique moelle comique", non ?). Enfin, dans Luna Fatale, Spirou ne serait pas loin de tomber amoureux (apanage de Fantasio jusque-là).

© Tome et Janry

Ce qui force mon admiration, malgré le relatif inconfort de ne pas reconnaître des personnages que j’aimais, c’est la mise en abîme subtile à laquelle se sont livrés les auteurs : les "personnes" que nous voyons vivre seraient plutôt des journalistes qui vendent leurs aventures romancées à Tome et Janry, et libre à eux de les adapter comme ils le veulent. Cet album donne l’impression qu’on voit, pour une fois, derrière les coulisses, une véritable aventure de ces

© Tome et Janry

journalistes (hypothèse accréditée par le fait que celle qu’on surnomme Seccotine dans les albums de Spirou s’appellerait Sophie dans la vie). Les auteurs avaient déjà commencé à dynamiter le système de représentation —disons, à montrer les ficelles, quand ils faisaient une ombre aux phylactères ou quand Spip comparait son traitement à "des copains qui se la coulent douce dans Sybilline ou dans Boule et Bill".

Au niveau de l’histoire, l’album n’est pas (de loin) le meilleur de la série. Trop court pour parler de bioéthique, trop flou pour mettre vraiment le doigt sur les problèmes, trop sombre et diffus (trop "conspiration mondiale") pour ne pas immanquablement faire penser aux X-Files. C’est dommage, parce que je trouve que cette approche, avec son air de ne pas en avoir l’air, est passionnante. Il ne reste qu’à attendre le prochain, où, ayant habitué leurs lecteurs à ce nouveau traitement, Tome et Janry pourront vraiment se concentrer sur l’histoire plus que sur la démarche formelle rénovatrice. [1]

Notes

[1Vous avez remarqué, à la dernière case de l’album ? Spirou (bis) est habillé des couleurs traditionnelles, pantalon rouge et chemise blanche. Clin d’oeil pour montrer que, malgré tout, c’est toujours Spirou ?

Commentaires

  • Héhé, je n’avais pas remarqué le clin d’oeuildu pantalon rouge et de la chemise blanche, merci pour l’info. J’aimerais juste apporter ma vision personnelle de ce nouvel et dernier album de Tome et Janry (pour la série Spirou en tout cas). Je m’attarderais plus sur le dessin que sur le scénario(étant moi-même passioné de dessin et voulant, pourquoi pas, en faire mon métier).On retrouve dans cet album un dessin plus sombre, plus réaliste, moins basé sur les gestuels plus élastiques et plus comiques auxquels ont avait droit dans les volets précédent. Cependant, je constate dans ces dessins un travail et une maîtrise évidente du style qu’il s’est crée au fil des albums Spirou. Janry ne nous offre pas un styl de dessins catégoriquement différents, mais seulement l’ammélioration du styl quil avait déjà, une sorte de continuité dans son travail d’artiste, comme s’il s’était ammelioré en l’espace d’un album que dans tout les spirou réunis.

    Quand aux traits des personnages qu’il y avait dans les enciens spirou, je ne les regrettes pas du tout, je les trouvaient de toute manière trop enfentin et un peu tro "vieill école"à mon goût :). On à dans machine qui rêve à faire à des visages plus adultes, sans pour autant se sentir "trahis" par ces nouveaux traits. Pour le scénario, l’ambiance sombre et intriguante me convenait parfaitement ! Même si je conçoit que le changement de styl général ait pu en choquer plus d’un, mais avec une qualité de dessin pareil, je ne pouvai qu’être oisif et admiratif du talent de Janry, qui colle d’ailleur si bien au scénarios qu’on ne peu franchment pa lui en vouloir.

    Dans tous les cas, je crois que ce dernier album Spirou de Tome et janry était au départ plus un cadeau d’adieu que le souhait de faire une mini-révolution, même si certain l’on plus perçu comme une trahison dans le sens ou la petite frimousse de spirou n’était plus qu’un visage d’homme ordinaire. Les dessins ont mûri, le scénario a mûri, Spirou et les autres ont mûri ; c’est un fait. C’est sûrement cette soudaine prise d’âge qui est la plus attristante, car on se dit finalement au fond de nous que, peut-être, même les héros de bandes-déssinées auxquels on s’était accroché étant jeunes, et même encore en grandissant-que l’on croyait immortel dans leur petit monde eternel- naissent un jour, grandissent jusquau jour ou la magie qu’il y avait dans leur traits s’évapore laissant place à un être ordinaire.

    Emmo.

    Répondre à Emmo

  • > Machine qui rêveStéphane (1er février 2005, en réponse à Emmo)

    Héhé, je n’avais pas remarqué le clin d’oeuildu pantalon rouge et de la chemise blanche, merci pour l’info.

    En fait c’est un « signe inconscient ». Tu le vois, mais tu ne le vois pas... un peu comme la flèche dans le logo FedEx, quoi.

    On à dans machine qui rêve à faire à des visages plus adultes, sans pour autant se sentir "trahis" par ces nouveaux traits.

    Pas évident. Pour ma part j’étais perplexe, je ne savais pas que c’était leur dernier Spirou. C’est intéressant, mais à mon avis ce n’est pas complètement une réussite : sur certaines cases je n’étais plus bien sûr de voir Spirou — ou était-ce Fantasio ? Tu vois ce que je veux dire ?

    Pour le scénario, l’ambiance sombre et intriguante me convenait parfaitement !

    Oui, mais comme je le disais, 44 pages ne permet que d’effleurer un scénario qui aurait pu être bien plus ébouriffant.

    C’est sûrement cette soudaine prise d’âge qui est la plus attristante, car on se dit finalement au fond de nous que, peut-être, même les héros de bandes-déssinées auxquels on s’était accroché étant jeunes, et même encore en grandissant-que l’on croyait immortel dans leur petit monde eternel- naissent un jour, grandissent jusquau jour ou la magie qu’il y avait dans leur traits s’évapore laissant place à un être ordinaire.

    C’est (snif) — c’est (snif snif) — c’est tellement beau ce que tu dis...

    Blague à part tu as raison, c’est aussi pour ça, je pense, que des lecteurs se sont sentis trahis : ce n’était plus « leur » Spirou. Mais tu sais, avant ça, dès leurs premiers albums, j’ai déjà entendu dire que ce qu’ils faisaient n’était plus Spirou...

    Je me suis moi-même frotté à des lecteurs de Wolverine, quand je le traduisais, qui étaient choqués que je lui fasse dire « Tonton Serval », parce que ça ne correspondait pas à « leur » Wolverine...

    Répondre à Stéphane

  • > Machine qui rêveMala (2 février 2005, en réponse à Stéphane)

    Lol, c’est vrai que "tonton wolwerine" c’est pa toujours agréable à avaler surtout pour ses fans, en insultant leur heros de tonton, c’est un peu eux que tu insultes.

    J’aimerais revenir à "Machine qui rêve". J’ai tout à coup envie de pousser mon petit cri moi aussi (Yaaaaaaaaaahhhhha !) parce que je n’arrive vraiment, mais vraiment pas à comprendre que le nouveau design générale de cette B.D ne plaise pas !! C’est vrai quoi, pour ma part, je viens d’acheter le nouvel album "Paris sous-Seine" et je n’ai pa résister à prendre dans la volée l’album Machine qui rêve (pourquoi l’avoir acheté 7 ans après sa sortie ? car je n’avais pa les moyens de me l’offrir il y a quelques années - C’est le dernier Machîne qui rêve que jai pu trouver dans toute ma ville ! )

    Je crois que les dessin que l’on voit dans cet album ne seront jamais aussi bien réalisé. Etant moi-même un peu dessinateur, j’affectionne particulierment les traits de janry, qui sont pour moi de loin -et de tres loin- les meilleurs de tous les dessinateurs ayant travaillé sur la B.D Spirou.
    Je crois que ce qu’il a fait en restylisant le monde englobant Spirou prouve l’immense talent que détiennent les yeux et les mains de cet homme. D’ailleurs, je ne crois vraiment pas (mais vraiment pas...) que franquin ou fournier se serait essayé à un tel changement. C’est très bien d’avoir le talent, mais à quoi ça sert si c’est pour faire pendant 10,15, 20 ans la même chose, pour qu’au final, dès qu’un nouveau dessinateur reprenne votre B.D, on ne retienne rien de vous.

    Le moins que l’on puisse dire, c’est que Janry aura de tout évidence échapé à cette règle. Il a réussi à faire en sorte que personne ne reprenne spirou, son spirou, celui qu’il a lui-même crée, allant au dela de ce qu’on pu faire les enciens (et les futurs ?) dessinateurs de spirou,qui se bornaient à reprendre les formes et contours prinicpales de cette B.D, ne s’autorisant finalement pas beaucoup d’originalité, car le talent passe aussi par là.

    Ainsi il y aurait l’avant et l’après "Machine qui rêve". Mais je dirais surtout qu’il y a eu l’avant et l’après Janry. Car en effet, c’est le seul dessinateur de spirou qui ait su maîtriser les personnages jusqu’à les faire renaître dans un nouveau décor.

    J’ai lu le nouveau Spirou, Paris sous-seine. Je l’ai lu, mais surtout vu, avec toutefois une certaine mélancolie lorsque je me dis que que tout : les personnages, les décors, l’histoire ; tout nous ramène au passé. Comme s’il y avait eu à un moment donné un renouveau, une avancé qui permetrait d’aller plus loin et que subitement, on revenait exactement au point de départ, comme s’il n’y avait jamais eu Machine qui rêve. J’aurais justement préféré que Munuera (nouveau dessinateur) se serve de son talentueux predecesseur pour continuer la série, pas de la copier en intégralité, mais de s’en inspiré pour rompre la monotonie des visages, des formes déjà tellement vu et revu. Janry avait cassé ce rythme avec "Machîne qui rêve".

    Ce que je regrette le plus finalement, c’est que Janry ne continu pas la série.

    Mala

    Répondre à Mala

  • Sur "Tonton Serval"Stéphane (6 février 2005, en réponse à Mala)

    Lol, c’est vrai que "tonton wolwerine" c’est pa toujours agréable à avaler surtout pour ses fans, en insultant leur heros de tonton, c’est un peu eux que tu insultes.

    Ça c’est typiquement quelque chose que je ne comprends pas. Pourquoi tu crois que j’insulte « wolwerine » (sic : Wolverine s’écrit avec un ’v’, pas avec un ’w’) en utilisant l’expression « Tonton Serval » ?

    Je vais donc devoir raconter à nouveau l’histoire, pour ceux qui ne lisaient pas Spécial Strange il y a 6-8 ans.

    En version originale Wolverine fait souvent référence à lui-même en tant que « Ol’canuckle head », ce qui se traduirait grossièrement par "vieille tronche de canadien" (très approximativement).

    Évidemment en français je n’allais pas maintenir une expression aussi triste là où l’original se veut pittoresque (pour information, chaque personnage principal de la Marvel a des tics de langage, une façon pour les auteurs de bien ancrer les personnalités dans l’esprit du lecteur).

    J’ai donc opté, tant pour respecter l’esprit un peu canaille du bonhomme que pour pouvoir travailler avec des gabarits de bulles somme toute très restreints (le français prend environ 50% de plus dans une bulle, il faut donc avoir l’esprit synthétique), pour « Tonton Serval ». Ce n’est pas de l’insulte, c’est du respect de l’oeuvre originale, vu du point de vue du traducteur.

    Maintenant, ma version n’est pas forcément celle qui plaira à tout le monde, mais ne va pas croire pour autant que c’est une insulte. C’est une tentative de conserver les idiomatismes, donc la démarche est exactement l’inverse de celle que tu crois.

    Répondre à Stéphane

  • Janry/Munuera, le duelStéphane (6 février 2005, en réponse à Mala)

    D’ailleurs, je ne crois vraiment pas (mais vraiment pas...) que franquin ou fournier se serait essayé à un tel changement. C’est très bien d’avoir le talent, mais à quoi ça sert si c’est pour faire pendant 10,15, 20 ans la même chose, pour qu’au final, dès qu’un nouveau dessinateur reprenne votre B.D, on ne retienne rien de vous.

    Ah, parce que tu crois qu’on a oublié Franquin et Fournier ? :)

    Franquin en particulier a été tout au long de sa vie en quête d’un mieux, il suffit de voir l’évolution incroyable de son travail, tant sur Spirou que sur Gaston (ce dernier étant certainement le plus frappant), et surtout il faut absolument regarder ses carnets de croquis, publiés par Marsu Productions, qui me laissent pantois à chaque fois.

    J’ai lu le nouveau Spirou, Paris sous-seine. Je l’ai lu, mais surtout vu, avec toutefois une certaine mélancolie lorsque je me dis que que tout : les personnages, les décors, l’histoire ; tout nous ramène au passé. Comme s’il y avait eu à un moment donné un renouveau, une avancé qui permetrait d’aller plus loin et que subitement, on revenait exactement au point de départ, comme s’il n’y avait jamais eu Machine qui rêve.

    Pour moi le dernier Spirou est moyen, mais à mon avis tu manques quelque chose en ne retenant que le dessin. Mais je vais tâcher de répondre dans l’ordre, parlons d’abord rapidement du dessin.

    Munuera est novateur à sa façon, puisqu’il introduit dans une des séries les plus importantes de la BD belge (et, à ce titre, des plus classiques, puisqu’elle en est un des canons) les influences américaines et japonaises (je pense en particulier à Joe Madureira et d’autres éclos à la même période, au début-milieu des années 90).

    Cela dit, il ne faut pas négliger une chose de base : la bande dessinée n’existe pas avec le seul dessin. Ce qui faisait la force du tandem Tome et Janry, c’était leur approche iconoclaste, tant des personnages et des situations (dans Virus, Spip qui râle : « et dire que j’ai des copains qui se la coulent douce dans "Sybilline" ou "Boule et Bill" ») que du médium lui-même (les bulles de texte ont des ombres, elles "s’ancrent" donc dans le monde raconté au lieu de n’être que des artefacts de communication, toujours dans Virus). Ce qui fait la faiblesse du tandem Munuera-Morvan, c’est leur respect timide, presque religieux, des « grands anciens ». Ils ont beau tenter un peu d’humour, les jeux de mots tombent à plat ; et leurs tentatives d’apporter du renouveau dans le passé des personnages (la jeunesse du Comte de Champignac) ressemblent là aussi à un héritage de ce qui se fait dans le comics-feuilleton (X-Men en étant l’archétype).

    Allez, on va leur laisser le temps de s’installer : quand on y repense, les tout premiers Spirou par Tome et Janry étaient eux auss bien classiques...

    Répondre à Stéphane

  • Ah, parce que tu crois qu’on a oublié Franquin et Fournier ? :)

    Bien sûr que non, mais encore une fois, je tiens a préciser que lorsque l’on parle de Franquin, par exemple, parle-t-on de lui en tant que créateur du personnage desordoné et candide qu’est Gaston (que j’adore), ou bien parle-t-on de lui en le référant a la série Spirou ?
    Tu vois c’est ça le problème, Franquin a bien sûr dessiné spirou dans les premiers, suivi par Fournier. Mais s’il n’y avait pas leurs noms sur la couverture, je ne saurais pas faire la différence entre les deux artistes, tant leur dessins étaient basées sur les même traits, expressions de visages.

    Franquin en particulier a été tout au long de sa vie en quête d’un mieux, il suffit de voir l’évolution incroyable de son travail, tant sur Spirou que sur Gaston (ce dernier étant certainement le plus frappant), et surtout il faut absolument regarder ses carnets de croquis, publiés par Marsu Productions, qui me laissent pantois à chaque fois.

    Je suis tout à fait d’accord avec toi pour dire que Franquin s’est beaucoup ammélioré durant sa carrière (en même temps tu me diras que quand tu passes tes journées a déssiner, si tu t’ammeliores pas en 20 ans c que le métier est sûrement pas fait pour toi :) ), mais qu’encore une fois, on notera son crecendo bien plus avec gaston qu’avec spirou, par le fait logique que Gaston était son personnage, il l’a dessiné du début à la fin, se laissant ainsi le temps de faire évoluer le personnage à son goût. Mais pour spirou c totalement différent, même si du temps où il était dessinateur "officiel" de spirou, on associait son nom à la série, mais une fois que Fournier a repris le flanbeau, le public a tout naturelement céder la place à ce nouveau dessinateur, laissant ainsi Franquin dans l’ombre du spectre du spirou qu’il déssinait ; même dessins, même styl d’histoires, et un nom différent. C’est comme si Fournier, en prenant la relève, allait s’accaparer par la même occasion des titres futures, bien évidement, mais également de la notoriété qu’à pu laisser Franquin en arrêtant spirou. Pour le public c’était clair : tout reviendrait maitenant à Fournier.

    C’est justement là que Janry échappe à la règle : Il a sû s’approprier le personnage à lui tout seul, révolutionant la série entière à lui seul, et c’est là qu’il fait preuve de génie contrairement à ses predecesseurs Franquin et Fournier.
    Au fil des volumes, les femmes étaient plus belles, (plus "bonnes", disons-le honnêtement !)les personnages mieux déssinés. On se rend compte alors à partir d’un certain point que le styl général de la série a tout simplement évolué, comme si à un moment donné, Janry avait mis un coup d’accelérateur avec sa CL600, laissant Franquin et Fournier au loin avec leur vielle Citroën GS, (pardon pour la métaphore, mais c’est tellement vrai) emportant avec eux l’image d’un Spirou plus vieux malgré sa jeunesse, plus ennuyant malgré sa fougue. Ce qu’il fallait c’était une nouvelle source de jouvence qu’à apporté Janry
    par la suite.
    Le dernier album de Tom et Janry est à mille années lumières des spirous de Franquin et de Fournier, mais il n’y a aucune honte à avoir à ça, car c’est aussi ça le progrès.

    Pour moi le dernier Spirou est moyen, mais à mon avis tu manques quelque chose en ne retenant que le dessin.

    A vrai dire, je trouve que Munuera est un excelent dessinateur, même si ses dessins n’égalent pas ceux de Janry dans "Machîne qui rêve". Il apporte une certaine fraîcheur dans les mouvements ainsi que sur les visages des personnages, et les décors qu’ils dessine sont aussi bien réalisé que complexe (certains sont même inégalé par rapport à ceux de Janry, j’avous). Le scénario me paraît être une très bonne idée de base, mais même verdict que pour le scénario de machine qui rêve : trop court pour aller vraiment au fond des choses, on n’a cette désagréable impression d’avoir sauté des pages, c’est dommage.

    Janry/Munuera, le duel

    Je ne crois pas que l’on puisse vraiment parler de duel entre Janry et Munuera. De toute manière, si duel il y avait, le vainqueur serait pour moi d’une évidence qu’on qualifit de stupide.
    Janry a réalisé de nombreuses B.D dans la série, sa place n’est plus à gagner à ce niveau là. Pour Munuera c’est encore tout frais ; un album, plus de découvrte que de réel prolongement de la série en elle-même. Mais, d’ici 15 albums, pourquoi pas un petit duel, voir ce qu’auront apporté Morvan et Munuera à la série.

    De toute manière, Tome et Janry se sont beaucoup égaré de la série Spirou avec l’album "Machîne qui rêve", donc se serait un duel concernant les albums précédent ce dernier. Car pour ma part, lorsque je lis l’album 46 de tome et Janry, je ne lis pas "Spirou & Fantasio", mais "Machîne qui rêve", en ce sens que cet album est plus un hors-série - j’aurais tendance à dire un must - qu’une rélle suite dans leurs aventures.
    Mais il reste pour moi inégalé à ce jour, ZE B.D à avoir dans sa collection spirou et fantasio,c’est un fracassant renouveau, une révolution déboussolante. Bref, lorsqu’on lit cet album, on tombe de haut !

    Si Morvan et Munera désire un jour faire la même chose avec un de leur album, qu’il s’accroche ; le plus important ce n’est pa la chute, mais l’évolution qu’il y a au final.

    Mala

    Répondre à Bilan de la série Spirou & Fantasio

  • Vous n’écrivez pas très bien. -
    You people don’t write very well.

    Il devrait y avoir plus d’images sur le site. -
    There should be more pictures on the site.

    Je l’ai plus aimé que les autres. J’ai aimé le nouveau style de dessin et l’histoire est interessant. -
    I liked it better than the other ones. I liked the new drawing style and the story was interesting.

    J’aime pas ça que vous critiquez l’art. - I don’t like it that you are criticizing the art.

    Répondre à sooki

  • > Janry/Munuera, le duelsooki (17 mars 2005, en réponse à sooki)

    PS:et le reste du livre. -
    and the rest of the book

    Répondre à sooki

  • > Janry/Munuera, le duelStéphane (18 mars 2005, en réponse à sooki)

    Vous n’écrivez pas très bien. - You people don’t write very well.

    Hello sooki, do you know it’s bad etiquette to mention publicly to people that their writing is bad ? Especially if you *do* mistake one person for all...

    By the way, I could also point out that "J’aime pas ça que vous critiquez l’art." is not proper French, should I be as ruthless as you were ;)

    Yet I won’t. Thanks for posting here anyway, the effort is duly appreciated.

    Il devrait y avoir plus d’images sur le site. - There should be more pictures on the site.

    French copyright laws permit you to quote small parts of a work when you want to do a critique of it. So you must be reasonable when scanning images and not putting too much of them on a page.

    I have decided to limit to three the number of images per article, both for copyright reasons (let’s say my personal limit is 3), and for bandwidth reasons. Many people here in France still don’t have broadband.

    J’aime pas ça que vous critiquez l’art. - I don’t like it that you are criticizing the art.

    I’m not gratuitously criticizing, I’m writing a critique. That’s different. ;)

    PS :et le reste du livre. - and the rest of the book

    Sorry, I did not understand what you meant here.

    Thanks for sharing, and if you can, please develop on why you liked the new artwork. That’s precisely what we were talking about, and you’re the first person posting here to say you like it better.

    English or French, whichever you like.

    Répondre à Stéphane

  • Je ne crois pas que l’on puisse vraiment parler de duel entre Janry et Munuera

    Ce titre, "le duel", C’était une blague :)

    (PS : Je prendrai le temps de te répondre plus longuement quand j’aurai le temps.)

    Répondre à Stéphane

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