Quand je travaille à la maison, un de mes plaisirs coupables est de m’installer le matin pour regarder les mails et faire un peu de veille avec un bon petit cappuccino, qui, bien qu’industriel, a tout de même bon goût (un peu trop sucré peut-être, mais bast).
Mais (je me connais) je prends toujours des précautions extrêmes pour ne pas le renverser : à telle distance sur la gauche, loin de mes mains agitées, loin de la souris et du clavier.
Jusque-là, ça allait.
Ce matin, par contre... j’ai bêtement mis la tasse derrière mon écran. Oui, derrière. Hors de portée, par sécurité, quoi.
Et puis n’y pensant plus j’ai reculé mon PC de dix centimètres.
Ça a fait un petit « bok » sans gravité, et puis un « gloub gloub » hyper discret et rapide, juste le temps de me lever en trombe, un réflexe d’une demie-seconde, attraper le PC et les deux téléphones ; sauver les choses les plus importantes d’abord.
Et ça a coulé. Sur mes vêtements propres, sur le dossier « chaudière » de mon voisin que j’avais laissé en évidence pour lui rendre ce soir (tout inclus : ses devis, ses factures, son contrat), sur le parquet impossible à ravoir.
Ce matin je me sens moins seul, Murphy lui aussi aime le cappuccino. Le bon point c’est cette douce odeur de café dans tout le séjour, dirons-nous, non ?