De retour de six jours étalés sur trois semaines, je baragouine un bout d’espagnol. Pas grand-chose, juste de quoi discuter des choses de base (manger, boire, demander la facture, causer météo avec le chauffeur de taxi).
Mais depuis plusieurs années j’ai envie de m’y mettre, parce que les traductions que j’ai lues de Gabriel Garcia Marquez (Cent ans de solitude), Lucia Etxebarria (Un miracle en équilibre), et, cerise sur le gâteau,
Carlos Ruiz Zafón (L’ombre du vent, Le jeu de l’ange) ; les traductions disais-je, talentueuses, donnent à imaginer une langue fleurie, décorative, magnifique.
Bref, à Madrid dans une librairie pour enfants, j’avise des traductions de livres que je connais (Christophe Blain), et le même éditeur publie Alfonso Zapico, un auteur avec un trait assez souple, proche de Craig Thompson, donc fort fréquentable.
Je comprends 30% de ce qui est écrit (il ya des images !), mais franchement :
El impulso artístico : metáfora explicativa
Uno puede intentar nadar en contra del impulso artístico.
Pero es inútil, porque es demasiado fuerte.
Asi que lo mejor es dejarse llevar... y dejar que todo fluya.
Ça sonne bien, non ?
Comme je le disais, je n’en comprends qu’une petite partie, c’est un peu agaçant mais très rafraîchissant. En tout cas je m’attends à le voir traduit un de ces jours (dans la collection « écritures » de Casterman par exemple). Notez-le : La ruta Joyce, de Alfonso Zapico.
Je suis frustré, mais décidé !