J’avais lu ce journal il y a une quinzaine d’années, dans une autre vie en quelque sorte. À la faveur d’un vide-z’étagères [1], je le retrouve.
J’avais eu le plaisir de toutes ces petites phrases, ce sens de la formule, et j’étais un peu ébloui — ce qui est commode parfois pour ne pas voir le reste.
Je l’ai donc relu.
Et là, bof. Le machisme systématique, le mépris à peine déguisé du jet-setteur.
Autant dire qu’en le relisant, même s’il reste des jolies phrases, que je voudrais sortir de leur contexte pour leur musicalité ou leur provocation à réfléchir (ou simplement leur petite acidité sucrée qui fait s’arrêter comme tout bon aphorisme), le sentiment est différent. J’ai vieilli, peut-être. Soit je suis moins dupe, soit j’ai maintenant conscience de la prédominance du mâle pour qui la femelle doit être à disposition.
Mieux vaut tard que jamais.
Bref. Un peu divertissant (pour l’écriture, pas pour le fond), mais pas fondamental. Et moins important pour moi qu’à sa publication.