Quand j’ai rencontré le Web, j’ai été séduit par l’humanité que j’y ai trouvée (je cite encore et toujours The Fray) et je m’y suis aussi trouvé moi-même, sur l’aspect geek pas trop dur ; le HTML par exemple, c’est vachement moins dur (qui a dit pénible ?) que Java.
Ensuite j’ai plongé corps et âme dans la technique, sans oublier l’humain pour autant (on ne fait pas d’accessibilité si on oublie l’humain).
Et puis ensuite je me suis lassé. Note pour les jeunes gens qui nous lisent : le jour où ton hobby devient ton métier, il risque fort de ne plus être un hobby. Certes il a fallu une grosse quinzaine d’années pour me lasser (18 ans, même), c’est déjà beaucoup.
Je me suis éloigné, ces dernières années. Moins d’articles techniques, moins de veille, moins d’excitation aussi. Davantage de colères, surtout (faut dire que l’expérience Web est souvent vraiment déplorable, tous les jours je le déplore ; et encore, je ne vous parle même pas de la sémantique même des balises, malmenée violemment depuis toujours).
Enfin, après six mois où ça a cessé d’être mon métier, j’ai à nouveau envie. Ce que c’est que de nous. Donc quand vous lirez ces lignes je serai en chemin pour l’assemblée générale de Paris Web où je redeviens actif. Et puis j’ai relu des trucs pour les 24 jours du Web, ça fait quelques années que je n’avais pas fait ça. Et puis j’ai fait un petit lecteur de vidéos aléatoires un après-midi. Et puis j’ai soumis une proposition d’article à [un site collectif et on en saura plus un de ces jours]. Et puis me reprend l’envie de refaire enfin le site (ou plutôt, de reprendre un chantier en fiche depuis trois ans).
Le jour où ton hobby devient ton métier, il risque fort de ne plus être un hobby. Je découvre que l’inverse est peut-être vrai aussi : le jour où il cesse d’être un métier, il redevient un hobby.