Dernièrement j’ai commencé à exprimer ma gratitude plus ouvertement.
C’est après plusieurs discussions avec Anna sur le sujet que ça m’est venu.
Si tu ne connais pas Anna, elle a une prose bien fraîche… Oui, je décide qu’une prose peut être fraîche [1], comme on le constatera ci-après :
Il fut un temps où c’était systématiquement moi qui recommandais des livres à mes enfants. Ce temps est révolu, maintenant les conseils de lecture flottent joyeusement dans tous les sens.
(C’est cool non ? Anna et Anne sont parmi les dino-blogueureuses qui publient encore. Il y en a d’autres mais je m’égare, on y reviendra.)
En 2002 (déjà !) j’écrivais qu’on n’a pas d’occasion spéciale en France de dire « je suis reconnaissant pour » comme le font les américains à Thanksgiving. C’est dire si, même si je l’avais laissée de côté [2], la pensée me trotte dans la tête depuis un petit moment.
Certes je dis merci, épisodiquement, un peu comme un petit garçon poli, bien élevé par ses parents. En particulier, quand on m’a aidé, quand on a été là dans les coups durs [3], je dis merci.
Et puis donc, souvent Anna parle de gratitude, et la verbalise ici et là au fil des jours.
Soudain hier, alors que j’allais dire merci à Bon-Quand-Est-Ce-Que-Tu-Remontes-Un-Blog-Woman [4] pour une nouvelle fois me porter à bout de bras quand ça tangue (et ça tangue fort), je me dis d’un coup que non, ce n’est pas merci que je veux dire, c’est une bonne fois lui dire que j’ai pour elle une profonde gratitude pour me porter à bout de bras [5] un nombre dingue de fois depuis mon premier tremblement de terre.
Je décide donc céans d’exprimer plus pleinement ma gratitude envers les gens et envers la vie.
En commençant par Bon-Quand-Est-Ce-Que-Tu-Remontes-Un-Blog-Woman [6].
Comme l’amour, la gratitude c’est la vie. Il ne m’a fallu que 53 ans pour le comprendre. On progresse.