Au détour d’une discussion sur Twitter (que je devrais déserter pour faire quelque chose de ma vie, tu as raison, ami lecteur), Christophe pointe vers une page du site de Subaru. N’y va pas tout de suite, gentil lecteur, je te dirai, je te dirai.
C’est ce qu’on appelle en jargon d’agence « une expérience immersive, » ce qui veut dire qu’on est censé se plonger dedans [1], en oubliant le plus souvent les notions élémentaires d’interfaces, d’affordances [2], et de performance.
La page met un temps fou à se charger — certes moins qu’un certain nombre de pages du même genre. Je n’ai rien mesuré, je n’ai pas que ça à faire de m’acharner. Allez, va la voir maintenant si tu veux, lecteur fougueux.
Elle a, au moins, le mérite de fonctionner sur mon Firefox (ce qui n’a pas été le cas, par exemple, des tristement célèbres showcases d’Apple qui voulait frimer avec « son » HTML5). C’est toujours ça, mais c’est un peu le minimum qu’on attend d’un site web, qu’il fonctionne dans un navigateur, hein ?
Une fois la page chargée, je dois être un peu crétin mais globalement je ne comprends qu’à moitié le fonctionnement, et je me demande où veut en venir l’annonceur.
L’ergonomie est telle que, comme le note en passant Stéphanie, les petits points sont difficilement pointables (et donc cliquables).
Ouais, c’est beau, on dirait du Flash de la grande époque, chapeau les mecs. Ce n’est qu’à moitié un compliment, si tu sais lire entre les lignes.
En bref : je reste intimement persuadé que ce genre « d’expérience immersive » est orgasmogène pour le donneur d’ordres, mais profondément inadaptée au visiteur.
Mais bon : moi je m’en fous, je viens de revendre une de nos deux voitures pour me déplacer à vélo, hein. Je ne suis pas la cible, et je me demande d’ailleurs à chaque page de ce genre s’il y en a une, de cible.