Quinze ans
Il y a déjà quinze ans en 2014 que je suis en région parisienne, quinze ans que je bosse dans le web (et j’aime encore un peu ça), quinze ans que je fréquente la même courageuse donzelle.
Ça fait toujours du bien de se retourner sur une période, et de voir ce qu’on en tire. Je ne peux pas tout vous dire évidemment, vous dormiriez avant la fin, mais ça va plutôt bien.
Des conférences
En 2014 j’ai donné quatre conférences. Pour pas mal de personnes que vous et moi lisons sur les blogs, c’est ce qu’ils font en moins d’un mois. Pour moi ça a été un marathon (le « grand chelem » comme dit Nicolas).
- En mai à Caen, accessiday : « Javascript et accessibilité font-ils bon ménage ? » où j’ai eu le plaisir et l’honneur de présenter avec Matthias (qui est dans mon Panthéon, à son corps défendant)
- En juin à Strasbourg, la KiwiParty où j’ai exposé théorie et pratique d’ARIA, « ARIA, toute une symphonie » (ouais, j’aime les jeux de mots nuls)
- En octobre à Québec, a11yQC où j’ai parlé de l’état de l’accessibilité du web en France
- Toujours en octobre, à Paris, Paris Web où j’ai parlé de burnout
Qu’est-ce que je tire de tout ça ? Que j’ai une chance folle :
J’ai été invité à 2 des 4 conférences sans même proposer de sujet. Je vous assure que ça fait beaucoup de bien à l’égo, même si comme la beauté il ne se mange pas en salade.
Ensuite, la même semaine j’ai parlé à Québec et à Paris, j’aime l’anecdote épique que ça représente.
Enfin j’ai rencontré plein, plein de gens super qui aiment le web comme je l’aimais il y a quelques années, et puis des gens avec le feu sacré (Sylvie Goldfain pour l’accessibilité, Élie Sloïm pour tant de choses), et aussi des gens avec un accent qui m’échappe parfois mais que j’ai adoré, et last but not least des chouettes copains que je n’avais pas vus depuis des années (Denis Boudreau, Denis !).
Bref, toute une belle énergie qui m’a conforté dans des choix que je suis en train de faire, dans ce que j’aime et ce que je veux faire — dans mes décisions de ne plus faire, aussi.
Du burnout
Oui alors comme je vous le disais ci-dessus, j’ai frôlé le burnout et malgré le fait de ne pas être tombé complètement dedans, j’y ai laissé quelques plumes. J’ai donc décidé de lever le pied, et là aussi de faire des choix. Attendez-vous à des nouvelles dans ce premier semestre.
Des bouquins
Parmi les plus grands plaisirs de l’année, il y a eu :
- Au piano, de Jean Echenoz (mon roman de l’année, mais si vous me lisez souvent vous savez mon amour d’Echenoz),
- Come prima, d’Alfred, bande dessinée qui réconcilie dessins d’avant-garde et classicisme de la saga familiale,
- Les vieux fourneaux, de Lupano et Caauet, le truc le plus marrant en bande dessinée de l’année pour moi (des vieux anars écolos, des formules géniales page après page, non mais vraiment) ; deux tomes et je suppose qu’il y en aura trois au final.
Et j’en ai profité pour renouer avec une habitude d’il y a longtemps : rencontrer des auteurs de BD en balbutiant (cette année à SoBD).
Aussi, nouveauté de l’année, pour lire plus de Pixel Vengeur j’ai acheté le Psikopat, où je retrouve avec plaisir Caza que je n’avais pas lu depuis longtemps, où je découvre essoufflé Carali, et où je lis une intelligence impertinente qui fait souvent semblant de déconner pour dire des choses très vraies.
Des projets
De tout ce qui précède, j’ai tiré des projets, dont il est trop tôt pour parler, dont certains ne se concrétiseront pas et ce n’est pas grave, dont certains aboutiront, dont, dont, dont.
Il ne me reste donc plus qu’à dire merci à ceux auxquels je pense, qui ne se reconnaîtront pas mais bast, dire tant pis pour vous (parce que je suis poli, sinon je leur dirais merde) aux autres auxquels je pense, et tous mes vœux de bonheur, hypocritement aux derniers et affectueusement à tous les autres.