Considérations artistiques sur le jeu

De temps en temps, je joue. Et je lis toujours de loin en loin sur des trucs de théoriciens. Mélangez les deux et…

Je découvre Frank Lantz, professeur de game design à l’Université de New York, et un livre qui fait tilt : The Beauty of Games.

Je cite pour la postérité et je traduis en-dessous (quand même).

How games create beauty and meaning, and how we can use them to explore the aesthetics of thought.

Are games art ? This question is a dominant mode of thinking about games and play in the twenty-first century, but it is fundamentally the wrong question. Instead, Frank Lantz proposes in his provocative new book, The Beauty of Games, that we think about games and how they create meaning through the lens of the aesthetic. We should think of games, he writes, the same way we think of literature, theater, or music—as a form that ranges from deep and profound to easy and disposable, and everything in between. Games are the aesthetic form of interactive systems, a set of possibilities connected by rules of cause and effect.

In this book, Lantz analyzes games from chess to poker to tennis to understand how games create beauty and evoke a deeper meaning. He suggests that we think of games not only as hyper-modern objects but also as forms within the ancient context of artistic production, encompassing all of the nebulous and ephemeral qualities of the aesthetic experience.

Traduction approximative :

Comment les jeux créent de la beauté et du sens, et comment nous pouvons les utiliser pour explorer l’esthétique de la pensée.

Les jeux sont-ils de l’art ? Cette question est un mode dominant de la pensée du jeu au XXIème siècle, mais la question est fondamentalement mal posée. Dans son nouveau livre provocateur, The Beauty of Games, Frank Lantz propose que nous pensions les jeu et leur mécanisme de création de sens à travers leur esthétique. Il postule que nous devrions considérer les jeux comme la littérature, le théâtre, la musique — en tant que forme qui va du profond au léger, et toutes les nuances de l’un à l’autre. Les jeux sont la forme esthétique des systèmes interactifs, un ensemble de possibilités liées par des règles de cause à effet.

Dans ce livre, Lantz analyse des jeux allant des échecs au poker au tennis pour comprendre comment les jeux créent de la beauté et induisent un sens plus profond. Il suggère de penser les jeux non seulement comme des objets hyper-modernes mais aussi comme des formes appartenant au contexte historique de la production artistique, et recouvrant toutes les qualités nébuleuses et éphémères de l’expérience esthétique.

Je ne l’achèterai pas malgré la tentation — c’est d’ailleurs ce que je me dis une fois par semaine en passant devant le bar à jeux !
Pouf pouf.

Je ne l’achèterai pas malgré la tentation parce que je sais le sort que je réserve aux livres théoriques :

  1. stockage enthousiaste ;
  2. prise de poussière pendant dix ans ;
  3. inventaire annuel et désherbage ;
  4. don à regret mais les journées n’ont que 24 heures ;
  5. à force, culpabilité quant au gâchis.

… mais je trouve le postulat très intéressant et complètement en écho de mes constats du moment.

Les jeux apparus pendant ces vingt et quelques dernières années sont très beaux, stimulants, variés, modernes ou avec des mécaniques classiques, souvent des mashups de plusieurs concepts.

Bref, de l’art en devenir qui se crée sous nos yeux ?

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