Depuis quelque temps, les « grands anciens » parmi les blogueurs se plaignent de la baisse sensible des commentaires sur leurs sites, et tentent de donner des explications au phénomène.
Parmi celles-ci, on évoque, pêle-mêle et à des degrés divers :
- le déficit d’attention qui fait que les gens ne lisent plus les articles de fond
- le fait qu’on préfère faire autre chose, causer en 140 caractères si l’on peut (ce dont pour ma part je suis incapable)
- les antispams divers et variés qui sont autant de freins à l’envie de commenter (s’identifier pour faire un commentaire via Disqus, etc.).
Pour ma part, j’ai été pendant longtemps réticent à l’idée de pousser mes articles vers Twitter, parce que je tiens autant à la technologie de RSS (j’en suis un gros consommateur) qu’à mon indépendance technique (je ne tiens pas à publier sur une seule plate-forme même si c’est un genre de standard de fait [1]).
Ces derniers temps, en rapprochant ma première remarque (baisse de commentaires) de ma deuxième (publication systématique sur Twitter), je constate surtout que les gens font directement leurs commentaires sur Twitter. C’est à mon avis un peu improductif, à plus d’un titre :
- ça ne garantit en aucun cas la pérennité de ce qu’on y dit, Twitter ne gardant visible qu’une partie de votre historique (et Twitter lui-même étant une plate-forme sociale, par essence potentiellement très volatile) ;
- ça rend le débat difficile (on ne compte plus le nombre d’incompréhensions et de trolls involontaires [2]) ;
- ça ne permet pas de comprendre l’ensemble de la discussion si on ne suit pas l’ensemble des gens qui ont commenté sur le sujet.
Donc, en un mot comme en cent : camarade, si tu as un compte Twitter et que tu as un avis, partage-le avant tout sur le site lui-même quand il t’en donne les moyens. C’est un service que tu rends à la communauté web, qui te dit merci par ma bouche.