[Bonus : vous pouvez même l’écouter en MP3 (1.7Mo).]
La lumière dans les yeux, les bruits qui attirent le regard, le goût du biberon puis celui des petits pots. La lutte contre la pesanteur, la texture du sol sous les pieds, les rebords de meubles. L’herbe, les bestioles, les wawa, les miaou, les zoizo.
Les dessins, l’écriture, les un, deux, trois, les doigts qui comptent, les sirops, les fruits rouges, les grillons dans l’été.
Le bisou au coin de la bouche, le cœur qui voudrait sortir de la poitrine, la peur, l’envie, la musique, les câlins, les autres on s’en fout, le lycée, les cours séchés, l’été encore, les terrasses, les copains.
La douceur de la peau.
Les choses sérieuses, le travail, les semblants, le nid, les décisions, les nuits blanches, les cris des bébés, les biberons qui font disparaître le reste du monde.
Les mains qu’on lâche, les petites roues qu’on enlève, les dessins sur le frigo, les fêtes d’école.
L’argent de poche, les encouragements, les engueulades, les débats, les tu-ne-peux-pas-comprendre.
Le silence, les CD achetés trente ans plus tôt. Les vieux chats, la tiédeur de la sieste, le temps qui accélère ou ralentit selon comment on le regarde.
Les bancs sous les marronniers, le temps retrouvé. L’attente.
Un exercice littéraire par semaine, #EcritHebdo, pour occuper le silence et offrir un peu de beau si on peut.