Chez les copains et les copines

Par chance je connais des gens intelligents. Un petit florilège pour commencer la journée ?

J’ai séparé dans mon agrégateur de flux les « copains » de la « veille technique » (que peut-être bientôt je ne ferai plus du tout, à suivre). Je pourrais écrire plus souvent, séparer tout ça en notules ; ça reviendra, peut-être.

Voici donc quelques lectures, j’ai de la chance d’avoir des copains z’et des copines qui réfléchissent.

Un équilibre de vie à reconstruire

Tandis que certains sont passés au vélo, au végétarisme, à la permaculture, ou ont même changé de métier, d’autres font tout simplement de leur mieux pour tenir bon malgré les addictions ou le surmenage que l’isolement sanitaire a accentués.

C’est toute notre cartographie relationnelle et territoriale que la pandémie a bouleversé. Toutes nos habitudes. Définitivement. Un équilibre de vie à reconstruire.

Romy résume comme pas deux la transformation en train de s’opérer. J’ajouterai quant à moi que ce n’est pas que l’isolement qui a accentué les états de crise personnels des uns et des autres, c’est tout autant le stress permanent (que David partage aussi) : stress à l’idée de toucher les autres, de les approcher, de respirer leur air, stress lié à notre prison corporelle (enfermés en nous, justement parce que nous ne touchons plus les autres), stress de voir les gens tomber, stress de voir des emplois se perdre et ne pas se recréer, stress par procuration pour, en particulier, tout le milieu médical et enseignant.

Voyages de masse

Avons-nous vécu là un moment privilégié de notre humanité entre les années 1970 et 2020, une cinquantaine d’années au voyage plus accessible.

La combinaison du réchauffement climatique et de la pandémie actuelle réduit considérablement la possibilité du voyage de masse. Comme si celui-ci n’avait été en fait qu’un passage ponctuel dans nos habitudes humaines.

Cinquante ans, c’est très court. Et encore, uniquement pour une sous-partie de la population mondiale. J’ai renoncé à l’avion il y a trois ans, décision écologiste. Au grand dam de mes enfants qui par la force des choses ont beaucoup moins voyagé que moi. Mais je le fais aussi, et avant tout, pour eux.

Productivité saisonnière

Tout cela vient alimenter aussi mes réflexions sur les horaires. Avoir conscience de sa « productivité » saisonnière  ?

J’en suis rendu aux mêmes questions. Le biorythme (mot passé de mode mais qu’on entendait beaucoup dans les années 80), rythme de notre corps, conditionné comme des animaux que nous sommes par l’ensoleillement, diffère sensiblement entre l’été et l’hiver. Tout le monde râle plus en hiver, tout le monde perd en efficacité, tout le monde fait semblant que non. Vivement la fin de l’esbroufe.

Aller se coucher

C’est le moment difficile du soir. Il prend du temps pour aller se coucher. Nous allons dans sa chambre. Il choisit un livre et je lis. Après le livre, il y en a un deuxième mais l’horloge commence à tourner. Il faut dormir. Je l’embrasse. Je vais faire la vaisselle. Je retourne dans le bureau. Un peu de temps pour soi… Je ne vais pas au lit. Je prend du temps pour aller me coucher. Est-ce génétique ?

Mon médecin pense que la difficulté à s’endormir n’a rien de « familial » (j’évite de parler d’hérédité avec un médecin, pour ne pas souffrir toute une leçon de choses, alors j’euphémise). Mais en lisant Karl, je ne peux pas m’empêcher de repenser au nombre de fois où j’ai vu des traits de ce genre se transmettre : la difficulté à s’endormir, la nervosité, l’hyperactivité. Toujours cette vieille question de l’inné et de l’acquis.

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