Ce qui compte

J’écris de moins en moins ici, et pas plus sur les réseaux sociaux.

J’ai tellement ralenti que je n’ai même plus envie de finir un redesign. C’est très vain, tout ça. Je n’écris plus que quand j’ai envie, sans ce sentiment d’urgence qui m’y poussait il y a vingt ans. Je me contrains à ne plus relayer que la portion congrue sur les réseaux sociaux, à ne presque plus y écrire, parce que j’y suis surtout un bruit et que j’ajoute au bruit du monde.

(On oubliera une de mes rares échauffourées sur les réseaux, qui m’a aussi forcé à m’éloigner ; une fois encore j’ai réappris que l’écrit n’est pas l’oral.)

Je viens de lire Focus on What Matters de Marcy Sutton :

My priorities have definitely shifted in the past few years as I’ve grown older. I no longer care about being seen and heard as I once did. I am no longer looking for attention and validation as a content creator and I’m even less excited about doing constant work even if it’s stable and meaningful (I’m too hooked on independence !). I want more time to reflect, breathe, and create. I want to surround myself with nurturing relationships that encourage me to be my best self.

Je cherchais à me comprendre (comme souvent), et comme depuis deux ans je navigue à vue dans les derniers rebondissements de ma santé (y compris mentale), j’ai moins écrit ici et ailleurs, parce qu’on ne peut plus tout dire en ligne sans y générer, au choix, des chambres d’écho et/ou du pompage éhonté de robots [1].

Bref, ce qu’écrit Marcy Sutton me parle énormément. Pour la paraphraser au mot près :

  • Je n’ai plus spécialement envie d’être vu ou entendu, je ne cherche plus l’attention du monde en ligne. J’y ai fait ma part, j’y ai eu mon quart d’heure warholien.
  • Je veux plus de temps pour réfléchir, respirer, créer.
  • Je veux des relations qui me nourrissent et m’encouragent à être meilleur.

(Ce dernier point mérite un bémol : sans ce que j’ai fait en ligne et sans Paris Web, je n’aurais pas eu le centième des relations qui m’ont nourri. Il est juste temps d’approfondir celles qui durent, et d’en nouer qui ne sont pas qu’en ligne. J’ai passé un excellent week-end il y a deux jours sans me connecter une seule fois.)

I’ll keep repeating this mantra : what’s the most important thing right now ? What’s the next most important thing ?

Merci Marcy que je n’ai jamais rencontrée.

Notes

[1L’IA « générative » est un outil qui régurgite, il ne génère rien. Pardon je digresse.

Commentaires

  • Tomek (25 mars 2025)

    🖤 ? 🖤 !
    (donne des nouvelles quand même de temps en temps)

    Répondre à Tomek

  • kowalsky (26 mars 2025)

    coucou ;)

    Répondre à kowalsky

  • Sacrip’Anne (26 mars 2025)

    C’est marrant que tu dises ça à propos de régurgiter parce qu’on parlait de gag reflex ce matin même.

    Je comprends ta réflexion. Je n’en suis pas encore là, tant qu’on rigole, tant qu’on se tient chaud entre les quelques copains encore là, ça me va. Mais plus du tout comme il y a 20 ans, en effet.

    Répondre à Sacrip’Anne

Qui êtes-vous ?
Votre message

Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)