Ce matin j’ai

… laissé la plume vagabonder.

Nourri les chats, obligatoire passage toutes affaires cessantes avec force frottage sur les jambes et coups de boule appuyés.

Pris le temps de feuilleter, à plusieurs reprises, dans la revue Les arts dessinés un entretien fleuve avec Grégoire Solotareff.

Lu mon haïku du jour dans Un haïku chaque jour, recueil de Pascale Senk. Pensé à la mort et à l’empreinte de beauté qu’on laisse quand on est fréquentable, et à un copain décédé justement cette semaine, et à son amie restée avec sa tristesse insondable.

Inspiré sur le balcon l’air matinal.

Déjeuné d’un chocolat au lait froid. C’est plus long à diluer mais délicieux.

Ouvert grand les fenêtres pour tâcher de capter un peu de fraîcheur.

Pris une douche ultra rapide parce qu’avec tout ça je me suis mis en retard.

Attaqué encore malgré cela avant de partir un recueil d’articles sur Jean Echenoz paru à L’Herne.

Enfourché mon fier destrier pour aller voir le psychiatre. Je crois qu’on tient quelque chose, je vais bien. C’est embêtant d’avoir moins à se plaindre, vous ne trouvez pas ?, c’est peut-être très français. En tout cas reconnaissant à la vie des parenthèses qu’elle nous offre. Il faut autant savoir reconnaître qu’être reconnaissant ; enfin je me comprends.

Posé mon vieux corps dans la rue sur un banc hiératique, en avance finalement à mon rendez-vous (Paris en août), et écrit quelques mots.

Ceci (Echenoz) explique cela (le banc).

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