Quand le ciel s’est couvert, le tonnerre a commencé à gronder.
Comme quand on était enfants, quand on débranchait la télé et que la nuit tombait à l’heure du goûter, il faut allumer les lumières au beau milieu de l’après-midi (ma Maman, prudente, préparait les lampes à huile — c’est que les coupures étaient encore fréquentes).
La grêle se met à tomber, ça claque et ça cogne et ça demande bruyamment si les vitres résisteront. Ne serait-ce le son, ça voudrait faire croire que c’est l’hiver et que la neige va tout recouvrir. Oh certes c’est un peu blanc, mais quand même un peu présomptueux aussi.
Ça ne dure finalement pas si longtemps, parce que la grêle c’est lourd pour les petits bras des nuages.
Alors, rapidement, la lumière revient, et peu après le soleil fait le beau à nouveau.
Les grêlons fondent doucement et irriguent la terre.
C’est l’heure de sortir : bonne nouvelle !
Un exercice littéraire par semaine, #EcritHebdo, pour occuper le silence et offrir un peu de beau si on peut.