C’est marrant, ça. Tout le monde en parle, ces temps-ci : il y a un mouvement de fond, chez les dinosaures, pour se dire que les plate-formes de réseaux sociaux, de publication collective, ça n’a qu’un temps. J’aimerais croire qu’elles ne sont qu’un épiphénomène et que tout le monde va monter son blog, mais pour des tas de raisons (pratiques, techniques, etc.) ce ne sera jamais le cas. Tant pis, mais au moins ceux qui le veulent le peuvent, sans effort ou à peu de frais (j’ai des références, si tu veux, gentil lecteur, gentille lectrice).
D’ailleurs regarde, même Julien sort de sa léthargie :
[D]e toute façon les blogs sont la Next Big Thing 2018 (vous l’aurez lu ici en premier, rep a sa les gourous du web)
Quelques durs de durs, dont je suis, n’ont jamais cessé d’écrire en ligne (1997 à 2017, effrayant, ça fait vingt ans que ce site existe). Enfin si, un hiatus d’un an, avant les réseaux sociaux, je ne sais même plus pourquoi. L’ennui, peut-être.
Jeremy Keith célèbre très joliment le fait que tout le monde a le droit d’écrire sur le Web, il faut bien garder en tête la chance incroyable que nous avons de pouvoir le faire.
I know not everybody wants to write on the web, and that’s fine. But it makes me sad when people choose not to publish their thoughts because they think no-one will be interested, or that it’s all been said before. I understand where those worries come from, but I believe—no, I know—that they are unfounded.
It’s a world wide web out there. There’s plenty of room for everyone. And I, for one, love reading the words of others.
(Traduction rapide pour ceux qui ne parlent pas anglais : c’est toujours triste de voir que des gens ne publient pas en pensant que ça n’intéresse personne. Mais il y a de la place pour tout le monde, et Jeremy adore lire les mots des autres. Moi aussi.)
Ah et puis accessoirement, on pérennise et on lève des ambiguïtés. Ça peut être utile.
And, fortunately, we have blogs. We can publish what we actually think, even when misreported.
Ouais, parfaitement ouais, je finis en citant Tim Berners-Lee, parce que sans lui on ne serait pas là, à profiter aussi facilement de toute l’intelligence que le monde apporte jusque sous nos yeux. Je continue, tous les jours, à trouver ça magique. Thank you, Sir Tim. We’re forever indebted to you.