Je lisais le dernier billet de Marie, Wake up from the illusion et deux phrases m’ont sauté aux yeux :
J’allais justement m’excuser de vous infliger un billet de blog aussi long et aussi touffu, et puis j’ai réalisé à quel point c’est idiot : si vous êtes encore là, c’est que ça vous intéresse, et moi, ça me fait du bien d’écrire, donc pas besoin d’excuses entre nous !
[…]
Je lis de nombreux blogs, écrits par des gens issus d’univers très différents ; et je suis frappée de voir à quel point tout ce petit monde se donne du mal pour que le moindre de leurs billets soit court, utile et positif, un peu comme si le net se transformait peu à peu en grand centre de développement personnel pour les nuls, en grande machine à simplification et à primarisation.
C’est tout à fait vrai.
Il y a quelques années un mien camarade trouvait que je mêlais trop mes contenus, et que je pourrais par exemple mettre mes photos sur un autre serveur, ou à tout le moins les exclure du fil RSS principal du site [1]. Je ne l’ai jamais fait. J’aimerais vous dire que c’est une démarche holistique mais je dois à la vérité de dire que c’est plutôt la flemme qui, comme un gentil bourreau de mes bonnes intentions, a fait son office habituel.
Qu’est-ce que je voulais dire, déjà ?
Ah oui : la longueur d’un article, moi, je m’en fous comme de ma première diarrhée [2]. Pendant un temps, je n’osais pas publier si un billet n’était pas assez long, vous privant ainsi de ma prose chronophage et dilatoire [3]. Maintenant j’écris ce que je veux et bast, si tu n’aimes pas, passe ton chemin.
Le texte c’est comme le sexe : parfois c’est un petit truc rapide et pulsionnel, et parfois on prend son temps et on savoure chaque mouvement de la langue.
Voilà c’est dit. Cachez les yeux des enfants.