Malgré les formations, l’estime de ses pairs quand on a la chance d’en discuter avec eux, il reste toujours un doute. On est toujours un peu seul face à soi, quand il s’agit de compétences.
Je lisais à l’aube frileuse :
[J]e ne vais pas non plus essayer de me faire croire que je n’ai pas quelques doutes récurrents sur mes aptitudes, mais cela me semble plutôt sain au final, et motivant.
Oui c’est sain, de temps en temps, pour éviter de se reposer sur ses lauriers. L’important est de parvenir à laisser le doute suffisamment longtemps sur le côté pour éviter qu’il nous ronge et nous paralyse.
Et motivant oui, pour encore et toujours apprendre. J’avais une copine de 65 ans quand j’en avais 25, qui me disait qu’à son âge il fallait beaucoup lire, vu tout ce qu’elle oubliait, si on ne voulait pas « mourir trop vite du cerveau » (c’étaient ses termes à peu de choses près) et continuer à le remplir au fur et à mesure qu’il se vidait.
On verra si je garde cette motivation, quant à moi. J’oscille entre des phases de passivité (d’autant plus pendant cette année de pandémie où tant a été bousculé) et des phases de je-veux-apprendre et d’excitation. On verra, chaque jour à son temps.
En tout cas c’est vraiment intéressant à observer, je trouve, chez soi comme chez les autres, ce va-et-vient entre le miroir que nous renvoient les autres, notre propre image de nous, et l’équilibre entre notre orgueil, notre motivation, d’un côté, et le syndrome de l’usurpateur de l’autre. Prendre du recul sur soi-même avant tout, peut-être.