2024, bilan provisoire

J’aime bien les titres ronflants, comme « inventaire avant liquidation » ou « un catalogue raisonné et incomplet ».

Si on commence par l’actualité écologique et politique, ça ne va pas trop. Comme disent les copaines, « l’écologie sans politique c’est du jardinage ». Je ne m’appesantirai donc pas, ni sur l’écologie, ni sur la politique, ça ne fait que s’aggraver depuis la dernière fois que j’en ai parlé, il y a moins de deux mois.
On pourrait dire que le gouvernement français nouvellement appointé est encore pire que l’ancien, on pourrait trouver à redire qu’aller à Mayotte après un ouragan pour parler de durcir les lois sur l’immigration plutôt qu’offrir des conditions de vie décentes à des citoyens français est un tout petit peu indécent.
On pourrait inventorier tout ce qui relève de la guerre aux pauvres et du boulevard offert aux entreprises privées, comme les mutations des lois régissant le RSA, l’augmentation des jours de carence des arrêts de travail, l’augmentation de la part non remboursée des soins et médicaments. Et encore, je ne suis qu’une toute petite partie des sujets politiques.
On pourrait parler de la liberté avec laquelle Trump envisage de faire un Anschluss sur les pays environnants, on pourrait parler des génocides qui n’en finissent pas en Palestine ou en Ukraine, pour n’en citer que deux.

Alors je vais parler de moi parce que c’est un blog perso et que pour le reste, des personnes bien plus intelligentes et mieux renseignées que moi disent mieux l’état du monde.

Cette année a été une des plus contrastées de ma vie.

J’ai fréquenté le milieu médical comme jamais auparavavant, dont deux fois pratiqué les urgences et vu de près la misère humaine et l’état décrépit de notre hôpital public. Une ou deux dizaines de rendez-vous médicaux, pour plusieurs raisons que pour une fois je ne détaillerai pas. Le blog a ses limites maintenant qu’ils sont tous scrutés par les moteurs de recherche et les robots qui se nourrissent gratuitement sur notre dos.

Mais dans l’ensemble ça va.

C’est marrant, ça fait des années qu’à l’occasion d’une énième difficulté je ne peux pas m’empêcher de grommeler « le vieil homme » en parlant de moi. Cette année, c’est exactement ça.
Je lis le trimestriel Vieux de temps en temps. On est tous des vieux en devenir, de notre naissance à notre mort. Certaines choses deviennent plus pénibles – la santé, les douleurs.

D’autres deviennent plus agréables. On est un peu plus capable de dire non, par exemple. Et puis on est de moins en moins gouverné par ses hormones, en tout cas celles qui sont impliquées dans la frénésie de reproduction de l’espèce. On a donc la possibilité de faire des choix plus mesurés.

En parallèle, j’ai vécu des choses merveilleuses dans l’intimité que je garderai encore ici pour moi – et pour quelques personnes qui subissent mes niaiseries par ailleurs. Là encore (voire surtout), la capacité à dire non et à savoir ce qu’on veut évite de se fourvoyer dans les psychodrames et les relations toxiques (been there, done that). Je niaise avec délice !

Comme la vie est une farceuse, j’ai rencontré le lendemain d’une des deux pires journées de l’année la source de ma niaiserie naissante. Illustration parfaite du Ceci aussi passera ramassée dans un temps si court, c’est à garder en mémoire pour les inévitables prochaines fois.

Et puis les enfants poussent, sont désormais tous les deux majeurs mais encore en train de transitionner de l’adolescence à la prise de responsabilités. Ça ne se fait pas sans cahots ni heurts, mais c’est normal, il faut s’ajuster de part et d’autre. Papa compris. Mais on s’aime fort et c’est ça le plus important.

Cette année j’ai lu, j’ai joué, j’ai pleuré (beaucoup), ri (beaucoup), aimé (fort), j’ai tâché de me reposer et de savourer. Une fois de plus j’ai balancé autour de l’équilibre comme un pendule, en mouvements plus ou moins amples et plus ou moins rapides.

Je suis vivant et j’ai beaucoup de chance dans ma petite bulle.

(Ah et puis j’ai appris que les ptérosaures n’étaient pas des dinosaures ! C’est pas fou ça ?)

Commentaires

  • Franck (26 décembre 2024)

    Les pétosaures ne sont pas des dinosaures ? Mazette, cette année n’en finit pas de me surprendre !

    Des bises copain !

    Et que ta vie soit douce (comme on dit à peu presque de l’autre côté de la mare).

    Répondre à Franck

  • Véro (26 décembre 2024)

    « Ceci aussi passera. » <3
    Et niaise, niaise donc. Conjuguons le verbe niaiser à tous les temps et à tous les modes.
    Bonne fin d’année l’ami. À bientôt pour fêter la prochaine.
    🙂

    Répondre à Véro

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