Des choses du Web

Un article sur le Web qui parle du Web (et de Gemini, un peu). C’est circulaire, tout ça.

Sur la mort des sites web

Je découvre Wesley Aptekar-Cassels qui réfléchit sur du long terme au devenir des sites web au regard de ce qui est déjà arrivé. Et ça ouvre un peu les yeux, comme sur quelque chose qu’on voit dans son décor quotidien sans jamais s’y arrêter.

And finally, there were a small smattering of sites that were entirely or almost entirely blank : just a white page, maybe with a cryptic bit of text or two. I wonder who’s still running those servers. Do they even know that they’re still online, or have they been long forgotten, doomed to make their final disappearance when someone mistakenly realizes that they don’t need to keep paying the bill for that server — it’s not doing anything, anyways.

[…]

[T]he reality is that making things last on the web is hard because the web was not made to build things that last. Trying to keep websites around forever is struggling against the nature of the web. I think, though, that that struggle is often worthwhile.

« Le Web n’est pas fait pour construire des choses qui durent. » Ça demande un peu réflexion.

(Au passage, voir et revoir la conférence Esthétique et pratique du Web qui rouille.)

L’identité « réelle », sans filtre, d’une personne, est-elle en ligne ?

I consider this website an extension of me, or a more accurate version of me even. I put up a lot of socially conditioned behaviour in real life, but it is on this website that I attempt to express as much depth and complexity as I possibly can. I wouldn’t be able to express verbally even 10% of the stuff I convey in my writing[.]

[…]

That’s partially why I find it difficult to maintain in-person relationships. I feel like most people wouldn’t be able to truly know me unless they read me, and asking people to read me is just too much to ask for.

Je pense même que, en tout cas pour moi, c’est encore plus compliqué. Je suis souvent plus littéraire ici, sur mon blog, je suis plus vulgaire et déconnant sur les réseaux sociaux, je suis ouvertement et sans complexes profondément geek sur IRC, et sans filtres sur Signal ou par mail, où nombre de discussions intimes se font.

Et je ne parle même pas des noms de plume qui démultiplient la combinatoire.

Sérendipité

Je lis un article de Karl qui parle de sushi, rebondis de là sur Winnie Lim parce que Karl ne dit jamais une seule chose dans un billet, puisqu’en même temps qu’il nous invite chez lui il nous pousse dehors gentiment vers un vaste monde inépuisable :

Then there is Indieweb’s webmentions, but everytime I take a look to see if I can implement it, it just sounds a little too complicated. I wish there was a simple way for everyone to do it.

… et puis, de là, sur les articles ci-dessus.

Simplifier

Une dernière pour la route avec Antoine.

Gemini est intéressant en tant qu’alternative à un Web devenu à la fois trop encombrant et trop capitaliste, mais ne serait-il pas pertinent d’envisager un usage plus simple du Web sans réinventer un protocole ?
Je rejoins l’avis de Marius, en revanche en terme de langage de balisage je trouve (toujours) que Gemini est une super idée, pas très réaliste mais tout de même super.

Exactement. Et je ne passerai pas à Gemini (solutionnisme technique : on remet une couche de tout-nouveau au lieu de corriger ce qui peut l’être) tant qu’il manquera des mécanismes pour améliorer l’accessibilité des contenus. Et ce n’est pas possible d’en ajouter parce que Gemini est délibérément pensé comme non évolutif, si j’ai bien tout compris, pour éviter que ça ne devienne le Web.

Donc non, et tant pis.

Commentaires

  • Franck (13 avril 2022)

    Je voulais rétrolier sur le billet précédent et puis nan, rien trouvé ici pour faire un rétrolien, ou un pingback ou un webmention saynul ! Remboursez !

    Alors j’ai juste ajouté un lien dans mon billet qui pointe sur le billet correspondant chez toi…

    Répondre à Franck

  • Stéphane (13 avril 2022)

    Franck : CQFD, les webmentions ne sont pas codable par un profane comme moi.

    Répondre à Stéphane

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