La preuve par l’écrit

De la communication et des rebonds. L’écrit aussi confortable que l’oral, voire plus.

Il y a quelques jours j’écrivais sur le Principe de Postel appliqué à l’écrit.

Karl rebondit :

Je suis définitivement une personne de l’écrit bien plus que de l’oralité (sauf en mode présentation dans une conférence).

Et comme je travaille depuis des années en non-présentiel, je dois réaliser un effort supplémentaire pour ne pas oublier que certaines personnes préfèrent communiquer de vive voix. Il y a ceux aussi à l’écrit comme à l’oral qui sont terses (elle dirait « ce n’est pas un causeux. ») et d’autres qui sont absolument volubiles, parfois pour exprimer exactement la même chose, mais avec deux habitudes. Pour les volubiles, le contexte affectif est important. Pour les terses, le contexte éxecutable est important.

(C’est toujours un petit truc qui me fait chaud au cœur, d’être cité par Karl. C’est comme ça, que veux-tu. Preuve qu’on communique sans se parler « en vrai », aussi, en plus de l’affection réelle malgré la distance.)

Je réfléchis : j’écris, Karl rebondit, je réfléchis au rebond de Karl.

Je pense : « Tiens, en français, dit-on “terse” ? » (Karl est depuis longtemps multilingue et les langues ne sont pas autant des silos dans la tête qu’on le souhaite). Je finis sur le Wiktionnaire : ah ouais, non, ouais, c’est ça, c’est un Karlisme. Je souris.

(Et puis d’abord chez moi on dit « un taiseux », et permets-moi de te dire en passant, Karl, que tu es tout sauf ça. Je mettrais bien un émoticône ici mais non, il faudra me voir sourire en vrai un de ces jours.)

Adoncques, je réfléchis. Opposer les volubiles et les « terses » n’a pas vraiment de sens pour moi, qui suis dans l’efficacité de l’écrit en même temps que la forme (enfin j’espère, voilà que j’ai un doute) — mes mails, même de travail, sont toujours enrobés, même avec les collègues devenus des potes. Postel plutôt que Crocker, d’une certaine manière. Et il faut croire, aussi, que je suis un peu parvenu et que j’aime le décorum, allez savoir.

À l’oral c’est pareil : volubile.

Bref, on peut être les deux.

Je réfléchis : j’écris, Karl rebondit, je réfléchis au rebond de Karl, je rebondis à mon tour. À suivre ?

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