Mots doux

Cette semaine, le défi #EcritHebdo nous suggère d’écrire des mots doux. Comment résister ?

Il y a les mots qu’on susurre à l’oreille en frôlant du menton le petit duvet de la nuque, qu’on va poser dans tous les petits creux de la peau douce.

Il y a ceux qu’on marmonne pour endormir l’enfant, qui sont même de temps en temps complètement incongrus mais seule leur mélodie compte, rassure, apaise et avec un peu de chance transmet une petite part de l’amour indicible.

Il y a ceux qui restent coincés en travers de la gorge quand l’émotion est trop forte, quand on aimerait dire des choses rassurantes ou aimantes ou passionnées mais qui ne seront jamais dits ; alors on sourit maladroitement et c’est presque comme si on les avait prononcés.

Il y a au contraire ceux qu’on ne peut retenir et qui déboulent en bondissant comme un ruisseau de montagne, qui vous emportent et vous chavirent et vous tournent la tête et vous font oublier la direction du sol.

Il y a aussi, enfin, les mots qu’on n’a pas besoin de dire, ceux des silences véhéments qui disent qu’on est bien, si rares et si précieux.


Un exercice littéraire par semaine, #EcritHebdo, pour oublier un peu le monde.

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