Je viens de découvrir la Fondation James Fridman, et elle publie d’excellents articles :
Probably the best way to teach children how to behave is to set a good example.
However, many people believe there are limits to what kind of behaviour parents should model for their children. For instance, apologising.
Soit en français :
La meilleure façon sans doute d’élever ses enfants est de montrer l’exemple.
Cependant, de nombreuses personnes pensent qu’il y a des limites au comportement qu’on doit montrer à ses enfants. Par exemple, demander pardon.
S’ensuit une liste de gens pour et de gens contre. C’est intéressant de voir certaines personnes fermement opposées à l’idée de demander pardon.
Je suis père d’un garçon de 12 ans et d’une fille de 14 ans. Je leur ai toujours demandé pardon quand j’ai fait une erreur ou quand j’ai été injuste, depuis leur naissance. C’est très, très important, parce que je pense que ça me rend plus fiable à leurs yeux : si je dis quelque chose et que je me suis trompé, si je râle, si je crie, je leur prie de m’excuser. Ce qui signifie que le reste du temps, si j’insiste sur quelque chose, c’est que j’y tiens.
Et s’ils ne sont pas d’accord avec moi, je vais jusqu’à leur demander d’argumenter, parce que c’est une bonne façon de démonter mes préjugés ou d’expliquer pourquoi j’ai pris telle ou telle décision. Et puis régulièrement, à la suite de leur explication, je conviens qu’ils ont raison et que j’ai tort, et je reviens sur ma décision.
De même, si je suis injuste et que je ne le vois pas (parce que oui, je ne suis qu’un humain), ils ont la liberté de me le dire. Encore une fois, argumentation, discussion, résolution – et excuses si besoin.
C’est très positif :
- Ça m’évite d’être trop autoritaire.
- Ça nous rend tous plus respectueux l’un de l’autre.
- Nous nous sentons plus investis dans la décision puisqu’elle est prise démocratiquement.
Pour être complètement transparent, je sors de temps en temps ma « Carte papa » parce qu’à la fin du compte, je suis responsable de leur sécurité et de leur bien-être, et ça implique de fixer des heures de coucher, quand on a le droit de sortir ou pas, quand on doit éteindre les jeux vidéos et le téléphone le soir, etc. – Encore une fois, tout ça est ouvert à la renégociation de temps en temps parce qu’ils grandissent.
La confiance mutuelle et l’honnêteté que nous partageons est inestimable.
Donc je suis pour, mille fois pour demander pardon à mes enfants.
