On verra plus tard

J’en parlais hier, un peu.

Et puis il y a quelques semaines.

Je regarde le monde à ma fenêtre, sans sortir trop.

Pratiquement parce que j’ai la crève depuis trois jours et que les jambes molles me donnent une excellente excuse pour glander sur le canapé.

Et métaphoriquement parce que j’ai arrêté de courir partout.

Il y a une dizaine d’années je courais, de Toulouse à Londres, de Leeds à Lyon, de Madrid à Varsovie ; parce que j’y croyais et que j’avais un chef qui y croyait, alors je courais. L’accessibilité c’est bon, mangez-en ; on va y arriver, c’est toute l’Europe qui va se lever.

L’Europe va bien mais elle est, elle aussi, un peu restée dans son canapé, sur ce sujet-là comme sans doute sur plein d’autres. Vous me direz que c’est moins important que la dignité humaine à Calais, par exemple. Je vous répondrais si j’avais encore un peu le feu que justement, on parle exactement de la même chose, et que ne pas travailler pour rendre le Web accessible c’est être indigne, parce qu’on traite des humains différemment des autres.

Mais voilà : on verra plus tard, je laisse la place aux jeunes [1] et à leur feu sacré. Moi je vais prendre quelques photos, regarder des films pop-corn en Dolby 5.1, faire des taches avec de l’aquarelle pour justifier de l’avoir achetée. Reboire peut-être un peu de Côte du Rhône [2]. Lire après toute la blogosphère francophone les archives de Xave qui pour une raison ou une autre est passé sous mon radar. Un jour aller avec le taulier et la taulière [3] voir comment c’est, le Finistère.

En attendant, je blogue [4] comme a blogué cette sphère quand je n’y étais pas.

En attendant, passez quand vous voulez. Je n’ai pas une grande cuisine mais j’ai des verres pour trinquer.

En attendant de vous y voir, je retourne me coucher.

Notes

[1Oui, on dit comme ça. « Laissons la place aux jeunes. » La cinquantaine commence à me voir arriver mais je m’en fous, ce n’est pas une préoccupation. Ma préoccupation du jour, c’est la dispersion.

[2Celui que je viens de goûter ne m’a pas l’air très bon mais inexplicablement je n’ai pas le palais pour le vin ces temps-ci, on dirait. Le nez bouché (botché) par la fin de l’hiver, peut-être.

[3Si tu ne sais pas qui sont le taulier et la taulière, rien de grave : moi je sais. Le taulier est un forçat, la taulière elle aussi se repose ces temps-ci. Chacun son tour, finalement.

[4J’écris « blogue », je me force à ne plus écrire « blogge » comme un anglicisme mal digéré. C’était une promesse à un mec qui se fait appeler Goofy, oui, comme le copain de Mickey. Alors qu’on devrait l’appeler Dingo, ce garçon, à y bien penser et pour être cohérent.

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